Réforme des retraites : de plus en plus de députés de la majorité favorables à l'abandon de l'âge pivot
Des députés marcheurs tentent de faire infléchir le gouvernement sur l'âge pivot à 64 ans et l'équilibre financier du futur système de retraites.
Lâcher l’âge pivot pour sauver la réforme des retraites : voilà ce que pensent les deux tiers voire les trois quarts du groupe La République en marche (LREM) à l'Assemblée nationale, à en croire Guillaume Chiche, député des Deux-Sèvres venu de la gauche. "S'il faut retirer l'âge pivot de la réforme des retraites, faisons-le", affirme-t-il à franceinfo.
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Les responsables du dossier retraites de la majorité présidentielle sont reçus mercredi 8 janvier à Matignon, à la veille d'une nouvelle journée interprofessionnelle d'action contre la réforme jeudi.
L'essentiel, c'est la réforme de fond, la réforme systémique.
Guillaume Chiche, député LREMà franceinfo
Guillaume Chiche soutient la promesse d'Emmanuel Macron d'un système universel plutôt que l'équilibre financier cher à Edouard Philippe. Il n'est pas le seul à défendre cette idée, c'est aussi la préférence du chef de file de l'aile dite sociale des marcheurs, Jean-François Cesarini, pour qui la fermeté du Premier ministre relève avant tout de la posture : "Je pense plus que c'est un marqueur politique pour lui, un marqueur par rapport à une ligne politique claire. Une ligne de droite, selon laquelle il faut toujours travailler plus."
Je crois effectivement que c'est d'avantage un élément idéologique qu'une vraie nécessité budgétaire.
Jean-François Cesarini, député LREMà franceinfo
Cette position n'est néanmoins pas partagée par tous. Comme souvent, le groupe de la majorité est divisé. Pour la porte-parole de La République en marche Aurore Bergé, il est impensable de ne pas inscrire dans la loi la question financière : "Les français ne nous pardonneraient pas de dire 'on change de système' sans dire de quelle manière on le finance. Il faut qu'on fasse cette réforme et pour la financer, la mesure qui à mon sens est la plus juste socialement, c'est de dire on s'engage à travailler tous un peu plus longtemps." Une position semblable à celle d'Edouard Philippe, qui n'est certainement pas de nature à contenter un autre acteur important dans ce dossier : la CFDT.
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