Grève du 8 janvier : trois syndicats dont la CGT claquent la porte d'une réunion avec le gouvernement sur la pénibilité dans la fonction publique

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le secrétaire d'Etat à la réforme des retraites Laurent Pietraszewski arrive au ministère du Travail pour une réunion avec les syndicats, le 7 janvier 2020. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Deux autres syndicats avaient déjà décidé mardi de boycotter ces discussions. Quant à l'âge pivot, autre point sensible, Muriel Pénicaud affirme qu'il est "pour l'instant" toujours dans le projet de loi.

Ce qu'il faut savoir

Les discussions entre les syndicats et le gouvernement sur la réforme des retraites restent houleuses, mercredi 8 janvier. La CGT, la CFE-CGC et la FSU, trois syndicats opposés au projet du gouvernement, ont claqué la porte de la réunion sur la pénibilité dans la fonction publique organisée par les secrétaires d'État Olivier Dussopt et Laurent Pietraszewski. FO et Solidaires la boycottaient déjà depuis hier.

Plus tôt mercredi, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a indiqué que la création d'un "âge pivot" pour financer la réforme des retraites, rejetée par tous les syndicats, figure "pour l'instant" dans le projet de loi que le gouvernement doit présenter le 24 janvier. Les discussions auront pour but de "trouver ensemble des solutions qui permettent que le système soit durable" et "s'il y avait des meilleures solutions (...) que l'âge pivot, on les prendrait", a-t-elle déclaré sur RMC et BFMTV.

Les transports toujours affectés. Au 35e jour de la grève, la SNCF prévoit "en moyenne" 75% des TGV et 50% des Transilien en circulation. A la RATP, aucune ligne de métro ne sera totalement fermée. Les lignes automatisées 1 et 14 rouleront normalement, et les quatorze autres lignes seront "très perturbées", ouvertes totalement ou partiellement, mais jamais toute la journée. La journée de jeudi s'annonce encore plus compliquée : dans un communiqué, avant même de donner ses prévisions, la SNCF a recommandé aux Franciliens d'éviter les trains de banlieue et "de ne pas venir en gare (...) pour la sécurité de tous".

Situation "grave" à la SNCF. Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a affirmé mardi que la situation était "grave" et "préoccupante" pour l'entreprise, qui fait déjà face à "plus de 700 millions d'euros d'impact économique" en raison du mouvement social contre la réforme des retraites. "Une entreprise et ses salariés ne sortent jamais indemnes de plus d'un mois de grève", souligne-t-il, répondant à une lettre ouverte du secrétaire général de la fédération CGT des cheminots, Laurent Brun, en date du 3 janvier. Mercredi, la mobilisation dans l'entreprise a poursuivi sa hausse, en particulier chez les conducteurs et contrôleurs.

La droite impose un débat au Sénat. Le projet gouvernemental sur la retraite par points, qui doit être présenté en Conseil des ministres le 24 janvier, n'est pas attendu au Parlement avant la mi-février, mais le Sénat a pris les devants en organisant un débat sur ce sujet qualifié de "hautement inflammable" par le président LR de la commission des Affaires sociales, Alain Milon.