Réforme des retraites : "Ce que s'apprête à faire le président de la République est une folie", affirme François Ruffin
Invité sur franceinfo mercredi 28 septembre, le député La France insoumise de la Somme, François Ruffin, tacle Emmanuel Macron et sa réforme des retraites.
"Ce que s'apprête à faire le président de la République est une folie" avec "le passage en force" du gouvernement sur cette réforme des retraites, estime le député La France insoumise de la Somme, François Ruffin. "Cela se fait par la contrainte, a-t-il ajouté. Je dis non, il ne faut pas la faire, cette réforme !"
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"C'est une folie, quand on a eu deux ans de crise Covid-19, quand on a un peuple qui est épuisé, qui est exténué, qu'Emmanuel Macron a été réélu sans élan, sans enthousiasme, qu'il a une majorité de raccroc à l'Assemblée nationale, qu'on s'apprête à ne pas savoir si on va pouvoir payer nos factures, qu'on a une crise d'inflation, que les salaires ne suivent pas et que dans ce moment d'exaspération, de fatigue démocratique, il va décider contre une vaste majorité des Français, 70 à 80%, de passer en force sur la réforme des retraites", a martelé le député.
Une réforme qui "installe du ressentiment"
"Je pense que c'est grave, ce qu'on est en train de faire", a continué François Ruffin car cela "installe du ressentiment dans le cœur des gens tous les jours", comme auparavant le traité constitutionnel européen contre lequel 80% des ouvriers et 60% des chômeurs avaient voté, le mouvement des gilets jaunes qui n'a pas abouti à un compris social, les retards de trains ou encore les déserts médicaux.
De plus, pour lui, la réforme "n'a aucune utilité". "Notre objectif n'est pas l'équilibre du déficit des retraites à l'horizon 2070, c'est l'unité du pays", clame François Ruffin. Il dénonce d'ailleurs les "mensonges" et les "justifications successives" du gouvernement pour imposer cette réforme. Le gouvernement "dit qu'il va faire ça pour financer l'école et l'hôpital, c'est faux. Ce qui est prévu dans le plan de financement du mois d'octobre, c'est une nouvelle baisse des impôts sur les sociétés", assure-t-il, appelant l'exécutif et Emmanuel Macron à la "décence".
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