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Réforme des retraites : avant la dernière ligne droite, les hésitations des Républicains en coulisses

Alors qu’Elisabeth Borne n’a plus que quelques heures pour finaliser son projet de réforme des retraites, aucun accord n'a été formellement conclu entre le gouvernement et Les Républicains alors que certains point du texte ne font pas l’unanimité. En premier lieu, l’âge de départ à la retraite.

Article rédigé par franceinfo - Audrey Tison
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Elisabeth Borne, le 9 janvier 2023, à Argenteuil. (ANNA KURTH / POOL)

Fin du suspense mardi pour la réforme des retraites : Elisabeth Borne n'a plus que quelques heures pour finaliser le projet du gouvernement. Le texte devra être voté par le Parlement, le gouvernement espérant éviter de devoir dégainer une nouvelle fois l’article 49-3 de la Constitution, qui nécessite d’obtenir une majorité des voix grâce aux députés Les Républicains.

>> Réforme des retraites : âge de départ, pension minimale, régimes spéciaux... Quels sont les points encore à trancher avant la présentation du projet ?

Les cadres du parti de droite ont récemment multiplié les messages positifs envers une réforme qui décalerait progressivement l'âge légal à 64 ans, mais aucun accord n'a été formellement conclu entre Les Républicains et le gouvernement, alors que Les Républicains ne sont pas tous sur la même longueur d'ondes.

Une dizaine de députés LR votera contre

Tous les feux semblent pourtant au vert, à écouter les cadres de LR qui ont récemment échangé avec la Première ministre. Le président du parti Eric Ciotti dit même vouloir "voter une réforme juste" tout en fixant quelques conditions. Un enthousiasme qui ne fait pas l'unanimité chez ses collègues : une dizaine de députés ont l'intention de voter contre ce texte, d'autres veulent s'abstenir. Il s'agit notamment de proches d'Aurélien Pradié et de sa ligne sociale.

"Je me vois mal voter pour le décalage de l'âge de départ, ça donnerait des gens qui cotisent dans le vide."

Un député LR

à franceinfo

Un autre hésite encore : "Il faudrait de vrais progrès par exemple sur la pénibilité." A cela s'ajoute les interrogations sur le risque d'offrir une victoire symbolique à Emmanuel Macron. Ces députés comptent utiliser la "liberté de vote" qui prévaut dans le groupe : de quoi possiblement empêcher le texte de passer. Un sujet qui animera une bonne partie du séminaire de rentrée du groupe prévu mardi juste après les annonces de la Première ministre.

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