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Mobilisation contre la réforme des retraites : 169 interpellations samedi en France, dont 122 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur

Quinze personnes ont été interpellées à Lyon, quatre à Marseille et une à Lille, selon un bilan de la police communiqué à France Télévisions dimanche.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des policiers à Paris, le 18 mars 2023. (PAULINE TOURNIER / HANS LUCAS / AFP)

Troisième soirée de contestation, après l'activation du 49.3 par le gouvernement. Selon le ministère de l'Intérieur, 169 personnes ont été interpellées samedi 18 mars, dont 122 à Paris, en marge des rassemblements organisés partout dans l'Hexagone, pour protester contre la réforme des retraites.

Dans la capitale, environ 4 000 manifestants ont marché autour de la place d'Italie, après que la préfecture de police a interdit les rassemblements place de la Concorde (située près de l'Assemblée nationale et à moins d'un kilomètre de l'Elysée) et sur les Champs-Elysées. Des heurts entre policiers et manifestants ont eu lieu dans la soirée en marge de cette manifestation. En tout, 110 personnes ont été interpellées, selon le cabinet du ministre de l'Intérieur à France Télévisions. Plus tôt dans la soirée, 12 autres personnes avaient été interpellées place de la Concorde.

Quinze arrestations à Lyon

Des incidents ont également éclaté à Lyon, où 400 à 500 jeunes ont essuyé des tirs de grenades lacrymogènes alors qu'ils tentaient de s'emparer de matériel de chantier, a constaté l'AFP. En tout, 15 interpellations ont eu lieu, selon la police à France Télévisons. A Marseille, un "rassemblement festif" a "dégénéré vers 2 heures" du matin, un policier a été légèrement blessé et quatre personnes ont été interpellées, toujours selon cette source. Enfin, à Lille, deux policiers ont été légèrement blessés et un individu a été interpellé.

A Nantes (Loire-Atlantique) et Brest (Finistère), les manifestations ont été marquées par des tensions avec les forces de l'ordre. A Nantes, où entre 6 000 et 15 000 opposants à la réforme des retraites, selon la police ou les syndicats, ont défilé, les forces de l'ordre, cibles de jets de bouteilles, ont répondu par des tirs de gaz lacrymogène tandis que des poubelles enflammées se sont retrouvées sur les voies du tramway. A Brest, où entre 5 000 et 8 000 personnes ont été comptabilisées, une manifestation sauvage a succédé au rassemblement syndical, entraînant des tirs de gaz lacrymogène.

Des grosses villes aux bourgs moyens, des rassemblements similaires ont eu lieu à Amiens, Caen, Saint-Etienne, Roanne, Besançon, Dijon, Grenoble, Gap, Annecy ou Lodève. Selon un bilan de la gendarmerie communiqué à France Télévisions, 90 manifestations ont eu lieu, pour 5 500 participants dans ses zones de compétence (essentiellement rurales et périurbaines), et "aucun incident majeur [n'est] à déplorer".

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