Manifestation du 1er-Mai : le député RN Jean-Philippe Tanguy "invite ceux qui nous soutiennent et qui considèrent qu'il faut défendre leurs droits" à y participer
Le président délégué du groupe RN à l'Assemblée nationale, Jean-Philippe Tanguy, "invite" jeudi 20 avril sur franceinfo "ceux qui nous soutiennent et qui considèrent qu'il faut défendre leurs droits" à participer aux manifestations du 1er-Mai. "Pas nos militants, parce qu'on a toujours dissocié l'action politique et l'action syndicale. En revanche, ceux qui sentent nécessaire d'aller dans la rue sont invités à le faire." Dans le contexte de la réforme des retraites toujours très contestée, le député de la Somme estime que "le consensus social et politique est autour des revendications des Français sur un système des retraites plus juste".
Pourtant, depuis le début de la mobilisation contre le projet du gouvernement, l'intersyndicale répète que les élus du Rassemblement national ne sont pas les bienvenus dans les cortèges. "Je ne comprends pas cette attitude", déclare Jean-Philippe Tanguy qui assure avoir participé à "une manifestation", "une fois" et "sans écharpe". "Je pense qu'ils ont tort. C'est un mensonge syndical parce que Marine Le Pen est la candidate des travailleurs et de ceux qui font tenir le pays debout. Nous avons des propositions fortes et les syndicats sont dans le déni."
Les syndicats "se trompent"
Le député RN s'en prend d'ailleurs à l'ensemble des leaders syndicaux qui "sortent du cadre syndical tel que l'avait défini la charte d'Amiens" et particulièrement à Laurent Berger qui quittera la tête de la CFDT en juin prochain après avoir "trahi les espérances des salariés". "Il y a un décrochage des dirigeants syndicaux nationaux avec leur base", assure Jean-Philippe Tanguy. "Ils font de la politique et se trompent", tacle le député. "À chaque fois, ils ont choisi un candidat, à savoir Monsieur Macron, qui a dégradé la situation des travailleurs et la justice sociale et favorisé les plus privilégiés de notre pays", affirme-t-il. "Tout cela contre Marine Le Pen et le choix de leurs propres syndiqués, puisque entre 60 et 70% des employés votent pour Marine Le Pen", insiste-t-il.
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