Réforme des retraites : la réunion des syndicats à Matignon "se profile" le 5 avril, selon la CFDT

"Nous sommes attendus en intersyndicale", a déclaré la numéro 2 du syndicat, Marylise Léon, mercredi.

La secrétaire générale adjointe de la CFDT, Marylise Leon, à Matignon, le 3 janvier 2023.
La secrétaire générale adjointe de la CFDT, Marylise Leon, à Matignon, le 3 janvier 2023. (THOMAS SAMSON / AFP)
Ce qu'il faut savoir

Avant la nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites du 6 avril, les syndicats ont rendez-vous à Matignon la semaine prochaine. Une réunion qui pourrait se tenir mercredi, selon la CFDT. "La date se profile clairement mercredi" 5 avril, a déclaré la numéro 2 du syndicat, Marylise Léon, mercredi 29 mars au soir, sur le plateau de BFMTV, ajoutant : "nous sommes attendus en intersyndicale" et "quasiment toutes les organisations ont répondu favorablement". Matignon n'a pas confirmé cette date, précisant ne pas avoir encore reçu toutes les réponses. Ce direct est terminé.

"Il n'y a pas de violences policières", selon Gérald Darmanin. Interrogé mercredi sur RTL par un auditeur sur la gravité des violences policières survenues lors des manifestations contre la réforme des retraites et à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), le ministre de l'Intérieur a cependant reconnu qu'il arrive "que le code de déontologie de la police et de la gendarmerie ne soit pas respecté ou qu'il y ait un usage disproportionné de la force ou qu'ils ne respectent pas les ordres". Il a assuré condamné "ces démarches individuelles" qui "méritent d'être sanctionnées"

Décision du Conseil constitutionnel le 14 avril. Ce jour-là, les "Sages" rendront deux décisions : l'une sur la constitutionnalité du projet de loi adopté au Parlement après un recours au 49.3, et l'autre sur la recevabilité de la demande de référendum d'initiative partagée (RIP).

Une réunion à Matignon avec l'intersyndicale. L'intersyndicale est invitée à échanger avec Elisabeth Borne, a annoncé Laurent Berger, le leader de la CFDT, dans l'émission "Quotidien" sur TMC. "On va parler des 64 ans. (...) Si on me dit 'vous ne pouvez pas en parler, on partira'", a-t-il promis. L'entourage de la Première ministre assure que les syndicats pourront aborder "l'ensemble des sujets qu'ils souhaitent"

Retrouvez ici l'intégralité de notre live #RETRAITES

23h25 : "C'est plutôt une bonne chose que d'avoir cet espace pour aller s'exprimer et exprimer ce que portent des millions de manifestants et de grévistes depuis deux mois."

Sur franceinfo, ce représentant syndical se réjouit de la rencontre prévu la semaine prochaine à Matignon, même si "ce ne sera pas là sans doute qu'on arrivera à faire basculer les choses", sur la question de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans.

22h24 : L'intersyndicale devrait être reçue mercredi prochain à Matignon. "La date se profile clairement mercredi" 5 avril, a répondu la numéro 2 de la CFDT, Marylise Léon, ce soir sur le plateau de BFM TV, ajoutant : "nous sommes attendus en intersyndicale" et "quasiment toutes les organisations ont répondu favorablement".

20h30 : "Nous sommes déterminés à remettre tout le monde autour de la table. Il peut y avoir des convergences avec les organisations syndicales sur les conditions de travail ou du partage de la valeur par exemple."

Sur franceinfo, ce député de la majorité salue l'invitation lancée par Elisabeth Borne aux syndicats la semaine prochaine.

17h32 : La quinquagénaire qui a qualifié le président d'"ordure" encourt jusqu'à 12 000 euros d'amende. La sous-préfecture de Saint-Omer (Pas-de-Calais) est à l'origine de la plainte qui a donné lieu à l'interpellation de cette "gilet jaune" à son domicile et à son placement en garde à vue.

17h33 : Une femme qui avait qualifié Emmanuel Macron "d'ordure" la semaine dernière sur Facebook va être jugée en juin pour "outrage à personne dépositaire de l'autorité publique" et "injure au président de la République", annonce le parquet de Saint-Omer, confirmant une information de La Voix du Nord.

15h17 : Elisabeth Borne exprime sa "solidarité aux gendarmes et aux policiers blessés" ces derniers jours en France. Elle adresse aussi "une pensée pour les deux manifestants toujours hospitalisés dans un état très grave depuis samedi".

13h44 : L'audition de Gérald Darmanin à l'Assemblée nationale aura lieu, mercredi, à 10 heures, selon nos informations. Cet échange sur "la question du maintien de l'ordre" portera notamment sur les manifestations contre la réforme des retraites et les "méga-bassines" à Sainte-Soline.

13h21 : Quelques conseils de lecture pour accompagner votre pause-déjeuner :

• Leo Tescher et Pierre de Cossette vous font vivre le défilé parisien d'hier depuis deux postes d'observation différents : l'un avec les manifestants, l'autre avec les forces de l'ordre.

• Brice Le Borgne a mis au point des graphiques et des cartes pour suivre l'évolution des ruptures de carburants à la pompe, département par département.

• Notre journaliste Mathieu Lehot-Couette vous présente notre moteur de recherche de performances des lycées généraux, technologiques et professionnels.

13h03 : Ce déplacement d'Emmanuel Macron dans les Hautes-Alpes, demain, constituera le premier déplacement du chef de l'Etat hors d'Ile-de-France depuis deux mois, dans un contexte marqué par la contestation de la réforme des retraites.

12h25 : Les décisions du Conseil constitutionnel conditionneront un éventuel feu vert permettant à Emmanuel Macron de promulguer la réforme des retraites. Rien n'empêche "dans l'intervalle" de "commencer à discuter des modalités d'application des différents éléments du texte", a souligné le gouvernement.

12h20 : Saisi par Elisabeth Borne et par des dizaines de députés et de sénateurs, le Conseil constitutionnel rendra "deux décisions" : l'une sur la constitutionnalité du projet de loi adopté au Parlement, et l'autre sur la recevabilité de la demande de référendum d'initiative partagée lancée par la gauche pour contester la réforme.

12h16 : A vos agendas : une partie du sort de la réforme des retraites se jouera donc le vendredi 14 avril, "en fin de journée", quand le Conseil constitutionnel rendra ses décisions sur le sujet. Le communiqué des Sages est ici.

12h08 : Le Conseil constitutionnel annonce qu'il rendra ses décisions sur le projet de réforme des retraites le 14 avril.

11h44 : Outre le barrage filtrant mis en place par des manifestants devant l'incinérateur de déchets d'Issy-les-Moulineaux, d'autres opposants à la réforme des retraites ont bloqué le site d'Ivry ce matin, alors que la grève des éboueurs a été levée. Selon le Syctom, opérateur chargé du traitement des déchets en Ile-de-France, le site a été "bloqué pendant une heure" et est désormais "à nouveau rouvert".

11h38 : Pour mieux comprendre ce qui se joue entre les forces de l'ordre et la tête de cortège, lieu où les tensions sont souvent les plus fortes, deux de nos journalistes ont suivi la manifestation parisienne de part et d'autre hier. Leur reportage, écrit et sonore, permet de comprendre des deux points de vue le déroulement d'une marche qui n'a pas dégénéré.

11h35 : Hier, dans la manifestation parisienne, la crainte des "violences policières" était dans les têtes d'une partie des manifestants après les images parfois violentes d'affrontements en marge de précédents rassemblements ou même à Sainte-Soline. Plusieurs d'entre eux se sont confiés à notre journaliste Juliette Campion sur cette méfiance. "Vis-à-vis de la police, j'ai l'impression que tout peut arriver à n'importe qui, même quand on est manifestant pacifiste", confie ainsi Sophie, une soignante qui manifeste en blouse blanche.

11h32 : Certains syndicats continuent de s'interroger sur la réponse à apporter à l'invitation lancée par Elisabeth Borne pour une réunion la semaine prochaine. "Nous allons en discuter en intersyndicale", affirme à franceinfo Dominique Corona, secrétaire général adjoint de l'Unsa, qui n'a pas tranché sur sa présence.

11h04 : Soixante dix-huit personnes ont été interpellées hier en marge de la manifestation parisienne contre la réforme des retraites, a appris ce mercredi franceinfo de source proche du dossier – 76 d'entre elles ont été placées en garde à vue.

10h27 : Les syndicats reçus par Elisabeth Borne la semaine prochaine pourront aborder "l'ensemble des sujets qu'ils souhaitent", assure à franceinfo l'entourage de la Première ministre. Tout comme Laurent Berger, le numéro 1 de la CFTC, Cyril Chabanier, nous affirmait ce matin son intention de s'y rendre "uniquement pour parler retraite". Plusieurs ministres affirmaient ces dernières heures que le report de l'âge légal de départ n'était pas négociable.

10h20 : Vers un rebondissement au congrès de la CGT ? Olivier Mateu, patron de la fédération des Bouches-du-Rhône et candidat déclaré à la succession de Philippe Martinez, propose sur Twitter une alliance à Céline Verzeletti, qui ne s'est pas déclarée mais est la favorite des opposants à la ligne actuelle du syndicat, représentée par Marie Buisson. Le très médiatique Olivier Mateu, dont les observateurs estiment qu'il a peu de chances d'être désigné seul, imagine partager avec Céline Verzeletti deux postes de co-dirigeants de la CGT.

10h07 : La CGT annonçait hier la fin de la grève reconductible des éboueurs à Paris, mais les actions continuent néanmoins : une trentaine de manifestants filtrent l'accès à l'incinérateur de déchets d'Issy-les-Moulineaux, au sud de Paris, rapporte une journaliste de l'AFP sur place.

09h42 : "Le texte est derrière nous", affirme également le député Renaissance Sylvain Maillard sur franceinfo. "Le Parlement s'est exprimé, maintenant il y a d'autres choses" à discuter avec les syndicats, estime-t-il : "Le partage de la valeur, les conditions de travail, le sens du travail, le travailler mieux..."

10h05 : Le ministre des Relations avec le Parlement a aussi évoqué sur Public Sénat l'invitation de l'intersyndicale par Elisabeth Borne en début de semaine prochaine. Pour Franck Riester, le report de l'âge de départ ne sera pas sur la table : "Dans la vie, il y a des moments, il faut savoir reconnaître qu'il y a aussi des sujets [sur lesquels] on n'est pas d'accord", a-t-il estimé, souhaitant que l'échange s'organise autour de "sujets sur lesquels on est d'accord".

09h10 : La CGT ira-t-elle à ce rendez-vous avec Elisabeth Borne ? On ignore encore qui succèdera à son chef de file Philippe Martinez et la ligne de ce dernier a été mise en minorité au congrès du syndicat, sur fond notamment de critiques sur sa stratégie d'alliance avec la CFDT. "Je ne veux pas m'immiscer dans le congrès de la CGT", commente Laurent Berger. "Ce que je sais, c'est qu'on ne peut pas avoir demandé pendant des semaines d'être reçus (...) et ne pas y aller quand l'espace est ouvert."

08h46 : "Vous imaginez bien qu'alors qu'on est dans un moment de contestation très fort dans le pays sur cette réforme des retraites, les représentants des organisations syndicales de ce pays ne vont pas aller discuter avec la Première ministre d'autre chose."


Invités par Elisabeth Borne en début de semaine prochaine, "on va aller discuter des retraites" et "d'une porte de sortie", affirme le patron de la CFDT. Dans le message envoyé par l'intersyndicale, "il n'y a rien d'écrit en termes de contenu", affirme-t-il.

08h42 : Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, est sur franceinfo au lendemain de la 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Il estime la participation dans toute la France "entre 1,3 et 1,5 million" (c'est moins que l'estimation de la CGT mais davantage que le décompte du ministère de l'Intérieur). Les mobilisations ont toujours "des temps forts et des temps plus faibles", estime-t-il, expliquant la date de la prochaine journée de mobilisation, le 6 avril, par le besoin des manifestants de "souffler".

08h35 : "[Une médiation] est difficile à imaginer de manière concrète. (...) On choisit qui ? Nicolas Sarkozy ? François Bayrou ? Ou Jean-Dominique Senard, ou plein d'autres..."

La proposition de médiation, lancée par les syndicats et appuyée par les députés du MoDem, laisse perplexe Roland Lescure, pour qui cette idée ne ferait que "déplacer le problème". "Les seuls légitimes pour échanger, c'est la Première ministre, le gouvernement et in fine le président de la République, d'une part, et le Parlement et les représentants syndicaux d'autre part", martèle-t-il.

08h16 : "Il y aura forcément une conversation sur les retraites" lors de la réunion entre l'intersyndicale et Elisabeth Borne, estime le ministre de l'Industrie, Roland Lescure, interrogé sur France Inter. Mais il n'envisage pas pour autant qu'elle fasse bouger les lignes. "La question aujourd'hui, c'est que quand on est d'accord pour ne pas être d'accord sur un sujet, est-ce qu'on est capables de parler d'autre chose ou pas ?", insiste-t-il.

08h16 : "Toute main tendue est bonne à prendre et doit être considérée", plaide François Bayrou sur France 2, sans appeler explicitement à une médiation comme l'ont fait les députés de son parti hier. Mais le patron du MoDem envisage surtout une discussion entre les syndicats et la majorité sur "le très grand nombre de points qui restent à examiner", ce qui semble exclure des négociations le report de l'âge légal de départ à 64 ans.

08h09 : "Je pense que c'était une méthode, le référendum. (...) Mais aujourd'hui, tout cela a été engagé, acté, est venu dans l'Assemblée nationale dans les conditions que vous savez, devant le Sénat, avec des manifestations très nombreuses... On ne peut pas changer de ligne à ce point".


Comment sortir du conflit social ? Sur France 2, François Bayrou juge qu'il est trop tard pour décider de soumettre la réforme des retraites à un référendum, mais aussi à un retrait du texte : "Les exemples de pouvoir exécutif qui ont retiré un texte n'ont jamais été favorables par la suite".

08h03 : Enfin, deux quotidiens mettent en avant ce matin le rajeunissement des cortèges, notamment depuis le recours du gouvernement au 49.3. Libération donne la parole à six jeunes manifestants, dont les propos laissent entendre un malaise qui "va bien au-delà de la réforme des retraites" : "J'ai une vision un peu pessimiste de mon avenir. Je ne vois pas vraiment un futur où il pourrait y avoir des avancées sociales", regrette ainsi Olivia, une lycéenne interrogée par le journal à Rouen hier.




07h59 : Si Le Parisien craint toujours "l'enlisement", une partie de la presse retient de la journée d'hier l'ouverture représentée par l'annonce d'une réunion entre Elisabeth Borne et l'intersyndicale la semaine prochaine. Le patron de la CFDT, Laurent Berger, continue de défendre l'idée d'une médiation, cette fois dans une interview à L'Humanité.





















07h56 : Les affrontements et dégradations qui ont malgré tout accompagné certaines des manifestations font la une d'une partie de la presse, et d'autres titres évoquent une lassitude qui gagne certaines personnes affectées par les cortèges et les grèves, "même chez ceux qui soutiennent le mouvement", assure L'Union.












07h53 : D'autres quotidiens insistent au contraire sur l'affluence en baisse par rapport à la précédente journée de mobilisation, bien qu'elle reste plus forte qu'avant le recours au 49.3. Pour Les Echos, "le chef de l'Etat mise sur un essoufflement du mouvement". "Le déploiement d'un dispositif musclé a douché les rêves d'un 'grand soir'", estime Le Figaro, qui observe que les violences ont été moins importantes que le craignaient certains.








07h53 : Au lendemain de la 10e journée de manifestations contre la réforme des retraites, toute la presse met les cortèges en une, mais les interprétations diffèrent. Certains journaux retiennent la persistance du mouvement, notamment à Clermont-Ferrand, où les manifestations coincidaient avec le congrès de la CGT.









07h31 : La CFDT annonçait hier soir que l'intersyndicale avait été invitée par la Première ministre Elisabeth Borne en début de semaine prochaine. Sur franceinfo, le député MoDem Philippe Vigier était "heureux" de ce rendez-vous, qui doit permettre de "tout mettre sur la table et discuter de cette réforme des retraites". Son groupe est favorable, a-t-il rappelé, à l'organisation d'une médiation entre les syndicats et le gouvernement, que propose l'intersyndicale mais que le gouvernement exclut.

07h28 : Le mouvement de contestation de la réforme des retraites se poursuit notamment dans les raffineries et les dépôts de carburants, et ce n'est pas sans conséquences dans les stations-service, comme vous l'avez peut-être constaté. Dans certains départements, ce sont même plus de la moitié des stations qui sont en rupture d'au moins un carburant. Notre journaliste Brice Le Borgne vous propose une carte pour suivre ces difficultés.



(JEREMIE LUCIANI / FRANCEINFO)