Manifestation contre la réforme des retraites : Elisabeth Borne invite les syndicats, nouvelle journée de mobilisation le 6 avril

Après une dixième journée de mobilisation qui a moins mobilisé que la précédente, l'intersyndicale appelle à une nouvelle journée d'action contre la réforme des retraites le jeudi 6 avril.

Des manifestants contre la réforme des retraites, le 28 mars 2023 à Toulon (Var).
Des manifestants contre la réforme des retraites, le 28 mars 2023 à Toulon (Var). (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)
Ce qu'il faut savoir

L'intersyndicale ne faiblit pas contre la réforme des retraites. Au soir de la dixième manifestation nationale, elle appelle, mardi 28 mars, à une nouvelle journée d'action le jeudi 6 avril. Cette journée pourrait intervenir juste après une rencontre entre l'intersyndicale et la Première ministre : Elisabeth Borne invite les syndicats à une réunion "lundi ou mardi" prochain, rapporte la CFDT.

Des chiffres en baisse. Entre 740 000 personnes, selon le ministère de l'Intérieur, et "plus de 2 millions", d'après la CGT, ont défilé dans toute la France, mardi 28 mars, pour la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Le 23 mars, lors de la précédente journée de manifestations, près de 1,09 million de personnes s'étaient mobilisées en France selon la place Beauvau et 3,5 millions selon la CGT.

Des tensions dans le cortège parisien. La préfecture de police fait état de 22 interpellations dans la capitale, alors que la tension monte en fin de cortège, avec de premiers affrontements. Des feux d'artifice ont notamment été lancés vers les forces de l'ordre. 

La Tour Eiffel, l'Arc de Triomphe et le château de Versailles fermés en raison de la grève. L'appel à la grève des deux syndicats des employés de la société d'exploitation (Sete), la CGT et FO, fait que la Dame de Fer "n'a pas les effectifs pour ouvrir", a précisé la Sete, mais le parvis reste accessible. "En raison d'un mouvement social national, le Domaine et le château de Versailles sont fermés ce mardi 28 mars", pouvait-on lire par ailleurs sur le site du Château de Versailles. Un message similaire figurait sur celui de l'Arc de triomphe.

Olivier Véran répond à l'intersyndicale. Lors du compte-rendu du Conseil des ministres mardi à la mi-journée, le porte-parole du gouvernement a répondu à la demande de médiation des syndicats : "On n'a pas besoin de médiation pour se parler".

Les députés MoDem favorables à la médiation proposée par Laurent Berger. Les députés MoDem à l'Assemblée nationale sont favorables à la médiation proposée par le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger mardi. Une prise de position à rebours du gouvernement."C'est bien d'avoir une ou deux personnes pour essayer de retrouver le dialogue et avoir un certain recul", a souligné le président de groupe centriste Jean-Paul Mattei.

Retrouvez ici l'intégralité de notre live #RETRAITES

23h54 : "Un pays ne peut pas avancer s'il n'y a pas de dialogue social, si on ne mobilise pas les corps intermédiaires, les syndicats."

"C'est une première étape. Ça permettra de tout mettre sur la table", s'est félicité sur franceinfo Philippe Vigier, député MoDem d’Eure-et-Loir, vice-président du groupe Démocrate (MoDem et indépendants) à l'Assemblée nationale, alors que la Première ministre Elisabeth Borne a invité les syndicats à venir à Matignon en début de semaine prochaine.

23h26 : 🔥🚌 Le préfet de l’#Hérault Hugues Moutouh juge inacceptable les actes de vandalisme commis ce soir à #Frontignan à l’encontre d’un dépôt de bus. Aucune revendication sur la voie publique ne peut légitimer de tels comportements qui relèvent de la délinquance. https://t.co/m5E3Mt3fhu

23h26 : Le préfet de l'Hérault Hugues Moutouh a dénoncé des "actes de vandalisme" commis à Frontignan, près de Sète, où quatre bus ont été incendiés après une journée de tensions entre policiers et manifestants près d'un dépôt de carburant. "Aucune revendication sur la voie publique ne peut légitimer de tels comportements qui relèvent de la délinquance", a-t-il écrit sur Twitter.

21h30 : Vous êtes nombreux dans les commentaires à me faire remarquer mon étourderie. La réunion voulue par la Première ministre avec l'intersyndicale aura bien lieu le 3, 4 ou 5 avril et non en mai évidemment. Au temps pour moi.

21h25 : Selon les informations de France Télévisions obtenues auprès de la CFDT, la date n'a pas encore été décidée, car elle dépend des agendas des leaders syndicaux. Elle pourrait se tenir le 3, le 4 ou le 5 avril. L'ordre du jour de cette réunion n'est pas fixé, mais "l'invitation a été envoyée à l'ensemble des membres" de l'intersyndicale, a confirmé à France Télévisions l'entourage de la Première ministre.

20h53 : "On n'a pas été reçus une seule fois depuis le 10 janvier, jour où la réforme est sortie." Laurent Berger estime qu'il y a un problème de dialogue avec le gouvernement et prône une"médiation". Le secrétaire général de la @CFDT s'explique ⬇ https://t.co/a360uCVLYb

20h53 : Pour sortir de la crise, la Première ministre, Elisabeth Borne, a invité les syndicats à Matignon "lundi ou mardi" prochain, a assuré sur le plateau de l'émission "Quotidien" le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger.

20h13 : Vingt-sept personnes ont été arrêtées en marge de la manifestation à Paris et 10 000 contrôles ont eu lieu autour de la manifestation, a déclaré la préfecture. D'autres incidents se sont produits place de la Nation, où la "dispersion" était "en cours" vers 19h30, selon la préfecture.



(JULIEN DE ROSA / AFP)

19h50 : L'intersyndicale appelle à une 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites le jeudi 6 avril.

19h27 : "Dès le départ, côté énergie, c'était sans compromis, sans médiation, sans temps mort. Il y a une seule issue, c'est le retrait."

L'intersyndicale a proposé au gouvernement "de nommer une médiation" pour "trouver une voie de sortie" à la crise sociale, médiation refusée par l'exécutif. Cette solution n'est pas envisagée par Fabrice Coudour, secrétaire général de la CGT-FNME, la Fédération nationale des mines et de l'énergie. Ce retrait est "le préambule à toute discussion", avertit le syndicaliste sur franceinfo.

19h24 : Enfin, le service sera normal, ou presque, sur les RER B et E, ainsi que sur les lignes J, K, U, T4, T11 et T13, la ligne P ayant, elle, un service plus ou moins perturbé selon les branches. Toujours en Ile-de-France, le trafic devrait être normal sur le réseau RATP, sauf sur le RER A.

19h22 : Sur le réseau ferroviaire francilien, la circulation des trains s'améliorera nettement, les lignes C, D, L et R restant les plus perturbées avec 2 trains sur 3. La direction prévoit parallèlement de faire rouler 3 trains sur 4 en moyenne sur sa partie du RER A -de même que la RATP sur sa partie- et sur la ligne N. Elle prévoit 4 trains sur 5 sur la ligne H.

19h21 : SNCF Voyageurs prévoit de maintenir mercredi 80% de ses TGV Inoui et Ouigo, les deux tiers de ses Intercités et les trois quarts de ses TER, a déclaré un porte-parole à l'AFP. Les trains de nuit recommenceront timidement à rouler et la circulation sera "quasi-normale" sur l'Eurostar et le Thalys.

19h21 : La SNCF prévoit une amélioration sur les grandes lignes demain, les TER et la banlieue parisienne, avec notamment 4 TGV sur 5 en circulation, au 23e jour d'une grève reconductible contre la réforme des retraites.

19h12 : Les chiffres annoncés lors de cette journée sont en baisse par rapport à la précédente journée du 23 mars. Ainsi, la CGT annonçait 3,5 millions de manifestants la semaine dernière.

19h09 : LA CGT annonce plus de deux millions de manifestants dans le pays lors de cette 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

18h58 : Bonsoir , évidemment dès que les chiffres sur la 10e journée de mobilisation des syndicats seront communiqués, nous vous les donnerons. Un peu de patience s'il vous plaît. Merci beaucoup.

18h58 : Et d’après les syndicats ?

18h50 : Alors que le ministre de l'Intérieur a fait état de près d'un millier de blessés parmi les forces de l'ordre depuis le recours au 49.3, aucun élément chiffré n'est disponible concernant les civils blessés dans les cortèges. Le Conseil de l'Europe s'est pourtant alarmé d'un "usage excessif de la force" par les policiers et gendarmes depuis quelques jours dans l'Hexagone.

18h48 : Une pétition réclame le démantèlement de la BRAV-M, cette brigade mobile très critiquée pour ses interventions lors des mobilisations spontanées contre la réforme des retraites. Peut-elle aboutir ? Eléments de réponse dans cet article.

18h39 : 740 000 personnes ont défilé contre la réforme des retraites aujourd'hui en France, d'après les chiffres du ministère de l'Intérieur. Ils étaient 1,1 million lors de la dernière journée de mobilisation, selon cette même source.

18h25 : 93 000 personnes ont défilé contre la réforme des retraites lors de cette 10e journée de mobilisation à Paris, selon la police. Ils étaient 119 000 lors de la précédente journée de mobilisation, d'après cette même source.

18h18 : Environ 200 manifestations ont lieu France pour la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Quelques tensions ont été constatées à Nantes et Rennes. Franceinfo vous fait un tour d'horizon.

17h55 : Quelles suites pour la contestation de la réforme des retraites après cette dixième journée de mobilisation ? C'est le débat du "Talk" de Manon Mella, avec Alessio Motta, sociologue des mouvements sociaux, Aurore Koechlin, sociologue à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, et Clem Converset-Doré, porte-parole d’Alternatiba Paris. Top départ à 18 heures sur notre chaîne Twitch.

17h32 : La préfecture de police de Paris défend son choix de continuer de faire appel à la Brav-M. "On ne peut pas mettre au ban toute une unité pour les agissements de quelques-uns", dit-elle, précisant que les policiers mis en cause ont été "identifiés" mais reste à déterminer "qui a tenu quel propos exactement".

17h25 : Contactée par franceinfo après des informations de StreetPress, la préfecture de police de Paris reconnaît que "la Brav-M est effectivement engagée sur le dispositif, à distance". En revanche, les fonctionnaires accusés d'intimidations et d'insultes depuis la semaine dernière "ne sont pas présents".

17h18 : La préfecture de police de Paris fait état de 22 interpellations dans la capitale, alors que la tension monte en fin de cortège, avec de premiers affrontements. Des feux d'artifice ont notamment été lancés vers les forces de l'ordre.





(FRANCE TELEVISIONS)

16h59 : "La crise autour de la réforme des retraites met en question fortement les processus de concertation et de décisions collectives prévus par nos institutions ou, à tout le moins, leur mise en œuvre concrète."


Les violences constatées en marge de la contestation de la réforme sont "un symptôme alarmant de l'état du tissu social", estime Eric de Moulins-Beaufort, en ouverture de l'assemblée annuelle de son organisation à Lourdes.

16h55 : Des Etats-Unis à l'Inde, en passant par nos voisins espagnols ou allemands, comment la presse étrangère analyse-t-elle les mobilisations françaises ? Demandez notre revue de presse de ce printemps social.




(SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP)

16h51 : La CGT du dépôt pétrolier du Havre annonce que, malgré la poursuite de la grève, les expéditions de kérosène vers les aéroports parisiens ont repris depuis hier soir. "Nos gars ont eu peur de voir des gendarmes débarquer chez eux et leur signifier leur réquisition devant leurs enfants", selon un secrétaire local.

16h49 : Depuis le cortège parisien, le leader de la CFDT, Laurent Berger, a fait état d'un recul de l'ordre de 20% du nombre de manifestants en France. Proportion vérifiée à Nantes, mais baisse de 30% à 40% à Marseille, Rennes, Brest ou Bayonne, jusqu'à 50% à Montpellier et à Guéret, et presque autant à Paris.

16h23 : Cette mobilisation parisienne est en net recul par rapport à jeudi, selon la CGT, mais équivalente au 15 mars (450 000 manifestants) et supérieure au 11 mars (300 000 personnes). On est globalement dans la moyenne des cortèges parisiens depuis janvier.

16h15 : La CGT recense 450 000 manifestants dans le cortège à Paris, contre 800 000 jeudi dernier.

16h03 : La préfecture de l'Hérault fait état de "coupures sauvages d'électricité" depuis le début d'après-midi à Montpellier, touchant 2 700 clients. Elle "condamne fermement cet acte de malveillance".

15h59 : Le ministère de la Fonction publique fait état d'un recul du nombre de grévistes parmi les fonctionnaires, avec des taux à la mi-journée de 3,4% à 6,5% selon les versants (Etat, territoriale, hospitalière), contre 6,5 à 15,5% jeudi dernier.

15h55 : Un coup d'œil à la manifestation parisienne, qui se déroule jusqu'ici dans le calme. La tête du cortège fait son arrivée sur la place de la Nation.







(Christophe ARCHAMBAULT / AFP - Maxime Gruss / Hans Lucas / AFP - JULIEN DE ROSA / AFP)

15h47 : Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, sera auditionné à l'Assemblée nationale "sur la question du maintien de l'ordre" la semaine prochaine, annonce le président de la commission des lois, Sacha Houlié, à franceinfo.

15h44 : Au 23e jour du mouvement des éboueurs parisiens, la collecte des déchets reste "très perturbée aujourd'hui", selon la mairie. Il reste 7 000 tonnes de déchets non ramassés, contre plus de 10 000 vendredi.

15h39 : "Nous n'avons presque plus de grévistes."

La CGT-FTDNEEA, qui rassemble les éboueurs, égoutiers et conducteurs de bennes de Paris, annonce la suspension de son mouvement. Elle dit vouloir "rediscuter avec les agents" pour "repartir plus fort à la grève".



(Eric Broncard / Hans Lucas / AFP)

15h37 : La CGT annonce la suspension de la grève des éboueurs à Paris et du blocage des incinérateurs franciliens dès demain.

15h35 : Au micro de l'Assemblée nationale, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, fait savoir que "la Première ministre, pas plus tard qu'il y a quelques instants, a à nouveau proposé à l'intersyndicale de les rencontrer". Pas question toutefois de rediscuter des retraites, mais des prochains chantiers sur l'usure professionnelle et les carrières.

15h07 : #Manifestations | "Il va bien falloir une désescalade de la violence. C’est de la responsabilité de l’État. Le guide dans tout cela, c’est le respect de la #déontologie. Cela permet le respect et de rétablir la confiance. C’est essentiel." [3/3]

15h07 : #Manifestations | L’emploi de la force était-il nécessaire et proportionné ? Une fois l’instruction terminée, le #DéfenseurdesDroits publiera ses constats et recommandations. Nous rappelons que les forces de l’ordre sont aussi gardiennes de la paix. [2/3]

15h07 : Le #DéfenseurDesDroits a reçu 6⃣5⃣ saisines depuis le début du mouvement contre la #RéformeDesRetraites. Nous sommes saisis par des personnes qui se disent victimes ou témoins de privation de liberté dans les nasses, de violences, d’interpellations suivies de gardes à vue… [1/3]

15h07 : La Défenseure des droits, Claire Hédon, affirme avoir reçu 65 saisines depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites. Elle appelle à une "désescalade de la violence".

15h02 : Mardi, 15 heures, c'est l'heure des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. Vous pouvez suivre la séance sur le site du palais Bourbon (qui paraît bien remis de l'attaque informatique de la veille).



(ASSEMBLEE NATIONALE)

14h31 : L'accès à la Tour Eiffel est fermé au public en raison d'un manque d'effectifs, annonce la direction du monument. "Les salariés suivent le mouvement national" de grève contre la réforme des retraites, précise-t-elle.

14h25 : Une médiation autour de la #RéformeDesRetraites ? "Je ne vois pas l'intérêt de désigner une tierce personne pour organiser le dialogue social", déclare le président des députés Horizons @LMarcangeli.#DirectAN cc @CfdtBerger https://t.co/h8EyutAYqM

14h25 : Face à la crise politique et sociale dans laquelle notre pays se trouve, la proposition de Laurent Berger (@CfdtBerger) d’une médiation est une opportunité à saisir pour trouver collectivement une voie de sortie : c’est l’esprit même de notre démocratie sociale.

14h25 : Que répondre à la proposition de "médiation" lancée par l'intersyndicale ? Oui, estime le président (ex-LR) des Hauts-de-France, Xavier Bertrand. Non, "à cette heure" du moins, rétorque le chef de file des députés macronistes Horizons, Laurent Marcangeli.