Budget : "La priorité absolue est de faire baisser l'inflation", prévient le ministre de l'Economie en présentant le budget 2023
"Nous ne voulons pas augmenter les impôts et nous voulons protéger les ménages", a déclaré le ministre à la sortie du Conseil des ministres.
Ce qu'il faut savoir
Un budget "sans nouvelle dépense", "financée à l'euro près". "La priorité absolue est de faire baisser l'inflation", a déclaré le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire au sujet du projet de loi de finances 2023, dévoilé lundi 26 septembre. "Nous ne voulons pas augmenter les impôts et nous voulons protéger les ménages", a-t-il ajouté. Le gouvernement a présenté lundi matin trois textes fondamentaux en Conseil des ministres : le projet de loi de finances 2023 (PLF), le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) et le projet de loi sur "l'accélération des énergies renouvelables". Ce direct est maintenant terminé.
Le prix du paquet de cigarettes "va augmenter comme l'inflation". La Première ministre a annoncé lundi sur RMC et BFMTV l'augmentation du prix du paquet de cigarettes avant la présentation du projet du budget 2023. "Ça serait assez paradoxal que la hausse des cigarettes soit moins élevée que l'inflation. Compte tenu de l'impact sur la santé du tabac, je pense que ça serait plus compréhensible et donc on a prévu en effet d'indexer le prix du paquet de cigarettes sur l'inflation", a expliqué Elisabeth Borne, confirmant ce qu'avait annoncé le quotidien Les Echos vendredi.
Certaines mesures déjà connues. Dans un entretien au Journal du dimanche, le ministre délégué aux Comptes publics, Gabriel Attal, a dévoilé certaines mesures contenues dans le projet de loi de finances, dont l'objectif est de protéger contre l'inflation et contenir le déficit public. Le bouclier tarifaire "bloquera la hausse des factures de gaz et d'électricité à 15% au lieu de 120%" affirme-t-il, annonçant aussi une baisse de "l'impôt sur le revenu de 6,2 milliards d'euros, soit un gain de plus de 200 euros pour quelqu'un payé 2 000 euros net par mois".
La réforme des retraites en embuscade. S'agissant du PLFSS, plane sur lui la possible introduction, par un amendement gouvernemental, de la réforme des retraites. Les oppositions sont vent debout contre cette idée, et même la majorité est divisée sur le sujet. Dans Le Journal du dimanche, Gabriel Attal affirme que "ce point sera tranché par le président et la Première ministre". Mais le ministre l'assure : "Oui, nous ferons la réforme des retraites."
Le déficit de la Sécu encore revu à la baisse. Après le record abyssal de 2020 (près de 39 milliards d'euros), il va encore nettement se réduire en 2023 et atteindre 6,8 milliards d'euros, selon l'avant-projet de loi de financement de la Sécurité sociale, consulté par l'AFP. A l'inverse, la branche vieillesse devrait vite replonger et creuser ses pertes. De quoi alimenter le débat sur l'opportunité d'une nouvelle réforme des retraites.