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Renault : un des cadres mis en cause réfute l'accusation d'espionnage

Michel Balthazard, l'un des trois cadres de Renault mis à pied dans l'affaire d'espionnage présumé qui touche le constructeur automobile, a été le seul à prendre la parole à l'issue de son entretien avec la direction aujourd'hui. Il réfute toutes les accusations portées contre lui. Il se considère comme victime "d'une affaire qui [le] dépasse".
Article rédigé par franceinfo
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Les trois cadres soupçonnés d'avoir livré les secrets de Renault avaient rendez-vous aujourd'hui avec la direction du groupe, pour un entretien préalable à un licenciement éventuel. Arrivés au siège historique de Boulogne-Billancourt, ils se sont vus notifier les faits qui leur sont reprochés. L'un d'eux, Michel Bathazard, a pris la parole pour réfuter les accusations portées contre lui, qu'il a qualifiées de “très graves”.

“Je considère que c'est une grave atteinte à ma dignité, à mon intégrité et donc je n'ai qu'un seul objectif, c'est maintenant de faire reconnaître que je ne suis pour rien dans cette affaire”, s'indigne-t-il. “Je me
considère aujourd'hui comme une victime d'une affaire qui me dépasse”, déplore-t-il. Pour le moment, aucune décision n'a été prise quant à son éventuel licenciement.

Selon un avocat de l'un des cadres, les accusations d'espionnage qui agitent le constructeur reposent sur une lettre anonyme.

Renault s'est de son côté refusé à tout commentaire. Le directeur général délégué, Patrick Pélata, a estimé samedi dans le Monde qu'un dépôt de plainte était inévitable, mais sans préciser s'il s'agirait d'une plainte contre les cadres, contre X ou contre une société tierce. Cette plainte devrait être déposée demain.

Le groupe se dit victime d'une filière internationale organisée qui aurait pu avoir accès à des informations sur l'architecture des futurs véhicules électriques ainsi que sur les coûts et le modèle économique du programme. Il a en revanche assuré qu'“aucune pépite technologique” sur la batterie, le chargeur ou le moteur n'avait pu filtrer.

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