Cet article date de plus de douze ans.

Quand l'Autorité de la concurrence pointe du doigt le groupe Casino à Paris

En rachetant l'enseigne Franprix/ Leader Price, et la moitié de Monoprix, le groupe possède, selon l'Autorité de la concurrence, 60% des surfaces de vente à Paris. Ce qui constitue un "obstacle à la concurrence".
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Casino se serait-elle montrée trop gourmande ? L'enseigne se retrouve accusée par l'Autorité de la concurrence d'avoir fait "obstacle à la concurrence" à Paris. Il se trouve que Casino avait racheté, entre 1998 et 2000, l'enseigne Franprix/Leader Price, très présente dans la capitale.  Quelque temps après, elle avait acquis 50% de Monoprix.

Au final, Casino contrôle, selon l'Autorité de la concurrence, plus de 60% des surfaces de vente à Paris. Le groupe Casino ne nie pas ce chiffre, mais explique que la part de marché du groupe à Paris, en terme de chiffre d'affaires, n'excède pas 38,5%.

En l'état actuel des choses, l'Autorité de la concurrence avoue son impuissance. Elle ne peut pas, dit-elle, remédier à cette situation de "concentration extrême de concurrence" . Tout juste peut-elle recommander à nouveau la "suppression " de la procédure d'autorisation
administrative pour les commerces de plus de 1.000 mètres carrés, c'est-à-dire faciliter l'implantation de grands supermarchés et d'hypermarchés - aujourd'hui cantonnés à la périphérie de la capitale.

La ville de Paris, elle, va plus loin. Elle demande qu'une loi, dès la prochaine législature, puisse obliger les sociétés ainsi pointées du doigt à céder des actifs.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.