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Prix des lunettes : le syndicat national des opticiens conteste l'enquête "complètement erronée" d'UFC-Que Choisir

L'enquête d'UFC-Que Choisir sur le prix des lunettes est "complètement erronée", selon le syndicat national des opticiens. Selon sa déléguée générale, invitée de franceinfo, "le prix moyen de l'optique n'évolue pas." 

Article rédigé par franceinfo
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Présentoir de lunettes chez un opticien.  (LIONEL VADAM  / MAXPPP)

Le Syndicat national des opticiens conteste formellement l'enquête publiée par UFC-Que Choisir vendredi 17 mars. Selon l'association de consommateurs, les Français n'ont jamais autant dépensé pour des lunettes, avec près de 6 milliards d'euros en 2015, soit un budget 50% au-dessus de la moyenne européenne. UFC-Que Choisir pointe notamment du doigt les marges réalisées par les opticiens. Pour Alexandra Duvauchelle, déléguée générale du Syndicat des opticiens, cette enquête est "erronée" et "tous les Français, y compris les plus défavorisés, peuvent avoir accès aujourd'hui à un équipement sans aucun reste à charge".

franceinfo : Selon une enquête d'UFC-Que Choisir, les Français n'ont jamais autant dépensé en frais d'optique. Qu'en dites-vous ?

Alexandra Duvauchelle : C'est faux. Le prix moyen de l'optique n'évolue pas. Il a même plutôt tendance à baisser. C'est une hérésie ! Pourquoi UFC-Que Choisir nous ressort tous les 2-3 ans la même litanie complètement erronée lorsqu'ils prétendent que les prix de l'optique en France sont supérieurs aux autres pays européens ? Ils ne prennent pas en considération le fait que ce ne sont pas des produits comparables.

Vous contestez que les prix français seraient plus élevés qu'ailleurs en Europe ?

Absolument. UFC ne dit pas que les prix en France sont plus élevés qu'en Europe. Ils disent que le budget que consacrent les Français à leur équipement est plus élevé que dans les autres pays européens. L'explication est simple. Les Français accèdent à des produits à plus forte valeur ajoutée, car ils bénéficient d'une couverture santé qui leur permet d'avoir un remboursement plus important que dans d'autres pays européens. Et il ne faut pas oublier que la France a un des taux de TVA les plus élevés d'Europe. En Espagne par exemple, la TVA sur les verres correcteurs n'est que de 8%, contre 21% en France.

Les mutuelles font-elles monter les prix en créant un marché "subventionné" ?

C'est complètement faux, sinon nous n'aurions pas aujourd'hui une action visant à réduire le reste à charge. Tous les Français, y compris les plus défavorisés, peuvent avoir accès aujourd'hui à un équipement complet, entièrement réalisé par un opticien, sans aucun reste à charge.

"Aujourd'hui, on ne vend pas plus cher les lunettes" -  Alexandra Duvauchelle, déléguée générale du Syndicat des opticiens à franceinfo

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