Pouvoir d’achat : dans un village du nord de l’Isère, le troc remis au goût du jour
"Mon idée pour la France, c’est le village solidaire, une communauté où le troc reprend toutes ses lettres de noblesse. Ce qui compte chez nous, ce n’est pas la valeur financière, mais les rencontres", déclare Estelle Pithon-Monnet, créatrice du "Village solidaire – Nord Isère". Pétillante, comme sa créatrice. L’idée est née il y a trois ans sur un célèbre réseau social. Troc d’objets divers, de services… Au départ, une simple page de mise en relation dans le Nord Isère, et aujourd’hui, plusieurs centaines d’annonces par jour sont publiées par une communauté de 15 000 membres. Parmi eux, Sandra Magaud, devenue serial troqueuse pour son jardin.
La rencontre et l’échange valent autant, voire plus, que l’objet du troc lui-même
Des outils, des plantes, des graines, et pour son intérieur, une lampe, des meubles et une grande partie de sa décoration provient du troc. "Moi, je trouve ça extraordinaire", dit-elle. Ce jour-là, rendez-vous est fixé sur un parking d’une zone commerciale. Les deux troqueuses sont devenues amies. Cette fois, l’objet de la nouvelle transaction est une série d’autocollants de décoration. En contrepartie, elle reçoit une confiture de marrons maison. Sur le village solidaire, la rencontre et l’échange valent autant, voire plus, que l’objet du troc lui-même.
"Le troc s’installe sous différentes formes, en particulier sous la forme de supermarchés qu’on appelle les supermarchés inversés. Comme en Corse où il est installé dans un hangar, sur le site même de la déchetterie. Ça ressemble à une recyclerie, sauf qu’il n’y a pas de caisse, et que tout est gratuit", indique la journaliste Valérie Heurtel, sur le plateau du 13 Heures. Ce supermarché a permis de sauver 4 tonnes d’objet de l’enfouissement, l’année dernière.
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