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Pourquoi il ne faut pas (trop) se réjouir de la baisse du prix du baril

Les prix du pétrole n'ont jamais été aussi bas depuis 2009.

Article rédigé par Carole Bélingard
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une station essence à Lyon (Rhône), le 29 octobre 2014. (  MAXPPP)

Un record. Les prix du pétrole sont tombés, lundi 1er décembre, à leurs niveaux les plus bas depuis 2009. Et les effets sont directement visibles à la pompe : cela revient moins cher de faire son plein d'essence. Une bonne nouvelle bien sûr pour les ménages. Mais à regarder de plus près la baisse du prix du baril cache aussi des conséquences négatives sur le long terme. Francetv info vous liste lesquelles.

Parce que cela fragilise certains pays

Les pays producteurs de pétrole pâtissent de cette baisse. En première ligne : le Venezuela et la Russie, qui voient fondre leurs revenus, explique RFI. En ce qui concerne le Venezuela, le pays tire 96% de ses revenus du pétrole. "Le baril de brut vénézuélien est passé de 98 dollars l'an dernier à 68 dollars aujourd'hui", précise la radio.

Or les finances du pays sont en mauvais état et le spectre d'un défaut de paiement plane. Les conséquences sont immédiates pour ce pays : des coupes budgétaires ont été annoncées par le président Nicolas Maduro, avec des baisses de salaire, par exemple, pour les hauts fonctionnaires et des dirigeants d'entreprise. D'autres pays sont aussi fragilisés, comme l'Algérie, le Nigeria, l'Iran, l'Irak.

Parce qu'on pollue plus

La baisse du prix du baril ralentit le développement des énergies renouvelables, note L'Obs. Sur le long terme, ces prix bas pourraient donc être un frein à la lutte contre le réchauffement climatique.

Par ailleurs, cette baisse du prix du baril s'explique aussi par l'exploitation des hydrocarbures de schiste aux Etats-Unis. Or les techniques d'extraction du gaz de schiste sont pointées du doigt pour leurs conséquences néfastes sur l'environnement. Les produits chimiques utilisés risqueraient de contaminer les nappes phréatiques. En France, cela reste d'ailleurs interdit.

Parce que cela favorise la déflation

Si la baisse des prix à la pompe est une aubaine pour le pouvoir d'achat des ménages, ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour l'économie.  "C'est d'inflation dont nous avons besoin en Europe. Il vaudrait mieux pour l'économie dans son ensemble que le consommateur paye plus cher son essence à la pompe", explique Christopher Dembik, économiste chez Saxo Bank, cité par L'Expansion.

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