À perte de vue, des cars et des minibus de luxe parqués depuis des mois, faute de touristes. Depuis mars, l'entreprise VIC transport, basée à Bondy (Seine-Saint-Denis), n'enregistre plus aucune rentrée d'argent alors que les charges continuent de courir : loyer, assurance, et, surtout, entretien de la centaine de véhicules. À l'arrêt, ils s'abiment très vite, comme un car dont la direction est complètement grippée. L'entreprise familiale a obtenu un prêt garanti par l'État (PGE), un mécanisme déclenché en mars qui oblige l'État à rembourser en cas de faillite."Le remboursement ne sera pas possible"Ilkan Cengiz, le directeur général, a emprunté un million d'euros, dont il ne reste plus rien à la mi-novembre et qu'il faudra rembourser à partir de 2022. "Le remboursement ne sera pas possible du tout", assure-t-il. Pascale Tessier-Morin, également cheffe d'entreprise, elle, espère bien rembourser son prêt. Elle pensait que sa trésorerie suffirait à passer la crise, mais, avec le reconfinement, son imprimerie est de nouveau à l'arrêt. Résultat : elle va piocher dans les 250 000 euros de son PGE.