Plan de relance : des entreprises craignent de ne pas pouvoir rembourser leur prêt garanti par l'État
633 000 entreprises françaises ont contracté un prêt garanti par l'État pour un montant de 110 milliards d'euros afin de faire face à la crise sanitaire. Désormais, des entreprises s'interrogent quant au remboursement.
À perte de vue, des cars et des minibus de luxe parqués depuis des mois, faute de touristes. Depuis mars, l'entreprise VIC transport, basée à Bondy (Seine-Saint-Denis), n'enregistre plus aucune rentrée d'argent alors que les charges continuent de courir : loyer, assurance, et, surtout, entretien de la centaine de véhicules. À l'arrêt, ils s'abiment très vite, comme un car dont la direction est complètement grippée. L'entreprise familiale a obtenu un prêt garanti par l'État (PGE), un mécanisme déclenché en mars qui oblige l'État à rembourser en cas de faillite.
"Le remboursement ne sera pas possible"
Ilkan Cengiz, le directeur général, a emprunté un million d'euros, dont il ne reste plus rien à la mi-novembre et qu'il faudra rembourser à partir de 2022. "Le remboursement ne sera pas possible du tout", assure-t-il. Pascale Tessier-Morin, également cheffe d'entreprise, elle, espère bien rembourser son prêt. Elle pensait que sa trésorerie suffirait à passer la crise, mais, avec le reconfinement, son imprimerie est de nouveau à l'arrêt. Résultat : elle va piocher dans les 250 000 euros de son PGE.
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