Orange perd l'exclusivité sur l'iPhone
Pas de commentaire ce matin chez Orange. Signe, peut-être, que la décision du conseil de la concurrence a pincé une corde sensible.
Le conseil de la concurrence a en effet une rude estocade à l'un des plus jolis coups commerciaux de l'opérateur mobile de France Telecom : il suspend l'exclusivité de commercialisation du téléphone multifonction iPhone d'Apple, dont bénéficiait Orange. Selon le conseil, cette disposition grippait un marché où la concurrence n'est déjà pas idéale.
Une suspension à titre conservatoire, ce qui signifie qu'elle n'est pas encore définitive. Une décision sur le fond devra venir la confirmer ou l'infirmer. D'autant qu'Orange a déjà annoncé son intention de faire appel.
Celà signifie que désormais, tous les opérateurs vont pouvoir proposer des offres avec le terminal d'Apple, gros succès depuis sa sortie il y a un peu plus d'un an. L'iPhone est un téléphone mobile plus un balladeur MP3, plus un terminal internet. Une version 3G est sortie en octobre.
_ Orange avait négocié une exclusivité de cinq ans sur la France avec Apple, avec une clause de sortie éventuelle à trois ans pour la firme à la pomme. Ce tête à tête amoureux pourrait donc prendre fin plus tôt que prévu.
Polémique et pétition
Du coup, chez les autres opérateurs, il y a une petite chance que le déjeuner se fasse au champagne. En particulier chez Bouygues telecom, à l'origine de la procédure qui a conduit à la décision du conseil de la concurrence. L'opérateur s'était vu refuser la commercialisation du terminal. SFR, qui développé une offre concurrente, s'est également déclaré intéressé.
Et la chasse est d'autant plus ouverte que nombre de clients ont été déçus par l'offre d'Orange, qui a volontairement limité le débit de l'iPhone, provoquant une polémique cet été, avec pétition sur internet. Officiellement, il s'agissait de garantir le bon fonctionnement du réseau 3G. Mais certains internautes accusent Orange d'améliorer le débit moyennant quelques euros de plus. Le passage à un mégabit par seconde en septembre a normalement améliorer le service. Mais la confiance des utilisateurs n'est pas forcément revenue.
Grégoire Lecalot, avec agences
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