Cet article date de plus de treize ans.

Nouveau coup de frein sur la croissance

Alors que la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a reconnu hier, que le gouvernement allait revoir à la baisse ses prévisions de croissance, l'Insee publie aujourd'hui les siennes : 1.8% sur l'année au plus.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

La croissance française devrait légèrement ralentir au premier semestre, freinée par la crise financière mondiale et une forte inflation se maintenant autour de 3% jusqu'à l'été qui réduirait comme peau de chagrin la hausse du pouvoir d'achat des ménages, selon l'Insee.

Le pic d'inflation initialement prévu par l'Insee en février à 3% devrait
finalement intervenir en mars, mais se maintiendrait à ce niveau jusqu'en juin. L'inflation énergétique tendrait à se modérer tout en restant élevée, avec un baril de pétrole stabilisé autour de 95 dollars, mais c'est surtout l'inflation alimentaire qui poursuivrait son envolée.
“Entre juillet 2007 et juin 2008, les prix alimentaires contribueraient à
l'inflation à hauteur de 1 point, dont 0,7 lié aux seuls prix des matières
premières agricoles”, explique Pierre-Olivier Beffy, conjoncturiste à l'Insee.
Le chômage, qui a baissé en 2006 et en 2007, devrait se stabiliser au
premier semestre 2008 autour de 7,5% de la population active en France
métropolitaine, selon l'Insee, qui anticipe sur un ralentissement des créations d'emploi.

Dans sa note de conjoncture publiée hier, l'Institut national de la statistique et des études économiques souligne que cette stabilisation à 7,5% (environ 7,8% avec les Dom) s'établit après deux ans de baisse quasi
ininterrompue et une nouvelle forte baisse au quatrième trimestre 2007.

Au cours du premier semestre 2008, les créations d'emploi (96.000) seront
encore soutenues mais moins dynamiques en raison du tassement de la croissance et de la baisse des contrats de travail aidés. Plus de 350.000 emplois ont été créés en 2007.

Grégoire Lecalot, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.