OMC : le geste fort de l'Union européenne
Les discussions durent depuis sept ans - c'est ce que l'on appelle le cycle de Doha, parce qu'elles ont débuté en octobre 2001 au Qatar. 75 ministres du Commerce, qui représentent 35 pays, vont tenter cette semaine de mettre la touche finale au cycle.
_ De quoi s'agit-il ? De parler de l'avenir du commerce mondial, rien de moins. Après l'échec des discussions, en 2006 puis 2007, il est urgent d'aboutir enfin à un accord.
Depuis quelque temps déjà, on assiste à un bras-de-fer entre pays du Nord et pays du Sud à propos des droits de douanes - le Sud accusant le Nord de maintenir ses barrières douanières pour éviter la concurrence - et des subventions.
_ Dans ce contexte, l'Union européenne a fait sensation ce matin, lors de l'ouverture des débats. Le représentant européen au Commerce Peter Mandelson a proposé
d'abaisser les droits de douane de 60%, au lieu des 54% précédemment annoncés.
Mais cela risque de ne pas suffire... Le Brésil, qui fait figure de tête de pont dans la croisière anti-barrières douanières, a accueilli cette proposition de manière mitigée. “Il ne s'agit pas d'une concession, mais de la conséquence des négociations”, a commenté Roberto Azevedo, l'un des principaux négociateurs du Brésil. “Ce chiffre est une conséquence de différents chiffres sur lesquels les négociateurs se sont déjà
mis d'accord”.
Au-delà, il va sans doute être bien difficile de s'accorder. Les intérêts en jeu sont considérables, et les positions très diverses (voir encadré).
La semaine de réunions suffira-t-elle ? Pas si sûr. Même si Pascal Lamy, le directeur de l'OMC, est un optimiste imperturbable : les 152 Etats membres sont “à portée d'un pas fondamental pour conclure le cycle de Doha cette année”, dit-il.
Guillaume Gaven, avec agences
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