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Obama invite les Palestiniens à renoncer à leur projet à l'Onu

Seules des négociations directes permettront de mettre fin au conflit proche-oriental, a déclaré hier soir Barack Obama, dans un discours prononcé devant l'Assemblée générale des Nations unies à New York. Il invite les palestiniens à renoncer à leur projet d'adhésion à l'Onu.
Article rédigé par franceinfo
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“Je suis convaincu qu'il n'y a pas de raccourci vers l'issue d'un conflit qui dure depuis des décennies. La paix ne viendra pas avec des communiqués et des résolutions de l'Onu”, a déclaré le président américain.
“Au final, c'est aux Israéliens et aux Palestiniens, pas à nous, de trouver un accord sur les problèmes qui les divisent: sur les frontières et la sécurité, sur les réfugiés et Jérusalem.”
“Les Israéliens doivent savoir que tout accord garantira leur sécurité. Les Palestiniens méritent de connaître le fondement territorial de leur Etat”, a-t-il poursuivi, s'efforçant de trouver le juste équilibre et de dissuader l'Autorité autonome de demander demain la reconnaissance de l'Onu.
_ Son auditoire, largement acquis à la cause palestinienne, est resté silencieux à l'issue de ce discours de 36 minutes.

Le négociateur palestinien Nabil Chaas a par la suite indiqué à la presse que Mahmoud Abbas, président de l'Autorité autonome, répondrait par la négative à la demande de Barack Obama.
“Nous lui dirons cordialement et respectueusement non”, a-t-il expliqué, ajoutant toutefois que les Palestiniens étaient prêts à laisser “du temps” au Conseil de sécurité pour étudier leur demande.
“Un délai fait partie de la procédure”, mais s'il est “excessif”, ils s'en remettront alors à l'Assemblée générale, a-t-il ajouté. Il ne s'agirait dès lors que d'une reconnaissance implicite, en tant qu'Etat non membre, mais la procédure, dans laquelle le Conseil de sécurité n'intervient pas, ne serait
qu'une formalité.

Beaucoup jugent les efforts de Barack Obama voués à l'échec et estiment qu'il pourra au mieux minimiser les conséquences de l'initiative de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne.

A l'issue de son discours, le président américain s'est entretenu avec le Premier ministre israélien et Benjamin Netanyahu a jugé lui aussi que les négociations étaient le seul moyen de parvenir à la paix. Le projet palestinien, a-t-il assuré, "ne réussira pas".

La secrétaire d'Etat Hillary Clinton doit rencontrer également Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahu séparément.

Un plan de reprise du dialogue

Illustrant l'impatience des Européens face aux échecs répétés de la diplomatie américaine au Proche-Orient, Nicolas Sarkozy a quant à lui proposé que l'Onu accorde à la Palestine le statut d'Etat observateur, reconnu au Vatican, en attendant un accord définitif sur le futur Etat palestinien, qu'il juge possible d'ici un an.

Le président français a proposé à la tribune de l'Onu un plan de paix prévoyant une reprise des négociations d'ici un mois, un accord sur les frontières et la sécurité dans six mois et un règlement définitif dans un an.

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