Nouvelles inquiétudes à France 3
"Au lieu d'une chaîne nationale, et de décrochages régionaux, on propose un réseau de chaînes régionales et un décrochage national". Quelques mots signés Jean-François Copé, habitué des annonces retentissantes. Le président du groupe UMP à l'Assemblée, et de la commission sur l'avenir de la télévision publique, a ainsi présenté hier ses idées pour la troisième chaîne.
Concrètement, les entités régionales se verraient réduites de 13 à sept, en parallèle à une "dynamisation du maillage régional". Renforcer, dans l'idée en tous cas, le credo de proximité de la Trois, mais en réorganisant drastiquement son dispositif.
_ "Le programme de ces sept chaînes régionales comprendrait la retransmission
d'évènements locaux et une plus grande place serait offerte aux rendez-vous
d'information de proximité", a encore souligné Jean-François Copé.
En plein "débat", ou réflexion, sur la télé publique post-suppression de la pub, de telles déclarations ne jouent pas pour une amélioration des relations entre l'un des caciques du parti du majorité et les personnels de France 3, encore moins leurs syndicats.
_ Comme une preuve, cette réaction presque immédiate du syndicat SNJ de France 3. Evoquant un "projet à haut risque", ce dernier choisit le terme "difficile". "Difficile (...) de savoir ce que cela réserve à l'information tant au niveau local et régional que national". "Difficile de croire aujourd'hui qu'il n'y aura dans ce nouveau modèle aucune suppression d'emplois dans le groupe de France Télévisions".
Et justement, Jean-François Copé a tenu dès hier à souligner que cette réorganisation était possible sans réduction d'effectif.
_ A titre de rappel, la commission propose entre autres pistes de "renforcer l'identité" des différentes chaînes du groupe. Tout en créant des chaînes thématiques supplémentaires, et des unités de programmes par genre.
Matteu Maestracci avec agences
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