Les salariés de "Libération" refusent des baisses de salaires de 10%
Pour remettre le quotidien à flot, la direction a présenté un plan de rigueur. Une motion de défiance a été votée, mardi, en réaction, par les salariés.
C'est un plan jugé indispensable par la direction pour sauver l'emploi et le journal. Les salariés de Libération ont contesté leurs dirigeants, mardi 26 novembre, à une quasi-unanimité, après la présentation d'un plan de rigueur prévoyant notamment une baisse "temporaire" des salaires. Des départs volontaires à la retraite et des passages à temps partiel sont également annoncés.
Le plan présenté prévoit quatre millions d'euros d'économies, dont "deux millions d'euros sur la masse salariale" qui s'élève au total à 21 millions par an. Soit une baisse des salaires de 10%, graduée, avec une baisse plus forte pour les hauts salaires et réduite pour les bas salaires. Les salaires reviendraient à leur niveau antérieur si la situation s'améliore.
Vote massif pour réclamer le départ de Nicolas Demorand
En réponse, les syndicats ont appelé, mardi, à une assemblée générale, qui a réuni près de trois quarts des salariés. 90% des présents ont voté en faveur d'une motion de défiance qui réclame le départ de Nicolas Demorand et Philippe Nicolas, co-présidents du directoire, pour "rendre possible la mise en place d'un vrai projet de développement et d'un plan d'économies légal et crédible". La direction a prévu une réunion d'information mercredi midi.
Encore plus que les autres quotidiens, Libération a subi une dégringolade de ses ventes au numéro, qui ont plongé de presque 30% cette année. Après trois ans à l'équilibre, Libé devrait perdre plus d'un million d'euros en 2013, selon Nicolas Demorand et Philippe Nicolas. Le journal doit aussi finir de rembourser une dette d'encore 6 millions d'euros, à hauteur de 1,5 million par an.
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