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Les prud'hommes de Paris ont lourdement condamné Radio France vendredi pour le licenciement de l'humoriste

Ayant jugé que son licenciement avait été abusif, prononcé "sans causes réelles et sérieuses", le Conseil des Prud'hommes a accordé au total 212.000 euros de dommages et intérêts à Stéphane Guillon.Cette somme comprend notamment la requalification de ses contrats à durée déterminée (CDD) depuis 2003 en contrats à durée indéterminée (CDI).
Article rédigé par France2.fr
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Stéphane Guillon, mars 2010. (AFP - Olivier Laban Mattei)

Ayant jugé que son licenciement avait été abusif, prononcé "sans causes réelles et sérieuses", le Conseil des Prud'hommes a accordé au total 212.000 euros de dommages et intérêts à Stéphane Guillon.

Cette somme comprend notamment la requalification de ses contrats à durée déterminée (CDD) depuis 2003 en contrats à durée indéterminée (CDI).

"Il s'agit d'une sanction à la dimension du préjudice subi par un humoriste qui s'est vu sans préavis notifier son congé, comme au temps des lettres de cachet", a indiqué Me Schnerb, qui assure la défense de Stéphane Guillon avec Me Jean-Louis Leroy.

Guillon "ravi" et "scandalisé"
"En tant que salarié foutu dehors, je suis ravi de cette décision judiciaire. En tant que contribuable, je suis scandalisé qu'une société d'Etat ait préféré perdre autant d'argent et d'auditeurs pour faire taire un humoriste", a réagi l'humoriste dans un communiqué.

Il avait appris son licenciement par voie de presse
C'est le 23 juin 2010 que Stéphane Guillon, à l'issue de plusieurs semaines de bisbilles avec sa direction, avait appris son licenciement par voie de presse.

Dans un entretien au Monde , le PDG de Radio France Jean Luc Hees avait indiqué qu'il ne renouvelerait pas le contrat de Stéphane Guillon dans la matinale de France Inter.

"J'ai eu de nombreuses discussions avec M.Guillon à propos de ses chroniques", avait déclaré Hees. "Quel patron d'une grande entreprise accepterait de se faire insulter par un de ses salariés sans le sanctionner ? J'ai un certain sens de l'honneur; je ne peux accepte que l'on me crache dessus en direct".

"L'humour ne doit pas être confisqué par de petits tyrans", avait-il ajouté, assurant avoir pris cette décision "non pas sur une quelconque pression politique mais en m'appuyant sur des valeurs minimales d'éducation et de service public".

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