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La faim dans le monde recule

Pour la première fois depuis quinze ans, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) constate une baisse du nombre de personnes souffrant de la faim. Une situation jugée malgré tout “inadmissible” par le FAO.
Article rédigé par franceinfo
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925 millions de personnes souffrent de la faim sur Terre. C'est presque un habitant sur sept.
_ L'année dernière, la barre symbolique du milliard de personnes sous-alimentées a été dépassée. Cette année, ils sont presque 10% de moins que l'année dernière.

Deux raisons, selon la FAO expliquent ce recul :

  • une conjoncture économique plus favorable en 2010
  • une baisse des prix alimentaires sur les marchés internationaux et nationaux

    C'est l'année 2008 qui a provoquée le plus de dégâts puisqu'auparavant, jamais la barre des 850 millions d'“affamés” n'avaient été dépassés.

    600 millions de personnes sous-alimentées dans seulement sept pays

    Le Bangladesh, la Chine, la République démocratique du Congo, l'Éthiopie, l'Inde, l'Indonésie et le Pakistan.
    L'Asie-Pacifique est le continent qui profite le plus de la baisse. Avec 12% de personnes sous-alimentées en moins, elle compte désormais 578 millions d'individus souffrant de la faim.
    Sans surprise, c'est l'Afrique qui conserve la proportion la plus forte de personnes affamées avec 30% de la population qui ne mange pas à leur faim.

    La FAO connaît la solution pour résoudre encore un peu plus une situation “inadmissible” : “le fait que près d'un milliard de personnes continuent d'être victimes de la faim, même après la conclusion des récentes crises alimentaire et financière traduit un problème structurel plus profond. Les gouvernements devraient promouvoir des investissements accrus dans l'agriculture et élargir les filets de sécurité et les programmes d'aide sociale.”

    La FAO dresse le constat et les ONG passent à l'attaque. Oxfam par exemple, est bien moins conciliante : “Cela fait dix ans que les leaders mondiaux se sont engagés à réduire de moitié la faim dans le monde d'ici à 2015, mais nous sommes encore bien loin du but. Nous savons pourtant que c'est possible. La volonté politique est le seul élément manquant.”

    Thibault Lefèvre, avec agences

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