L'épidémie de dengue aux Antilles préoccupe les autorités
Depuis lundi en Martinique, mardi en Guadeloupe, l'armée est à pied d'œuvre. Mobilisés par le gouvernement, des soldats du service militaire adapté (SMA) traquent sans relâche les moindres recoins dans lesquels les moustiques pourraient pondre leurs larves. Leurs lieux de prédilection : l'eau stagnante d'un bac à fleur ou même d'un vieux pneu abandonné dans la nature. La période de la saison des pluies, entre juin et novembre, correspond habituellement à une phase de prolifération maximale.
Les seuls moyens de combattre cette maladie virale reposent sur la lutte contre ces insectes et la protection individuelle (moustiquaire, répulsifs et insecticides). L'épidémie qui a déjà touché 26.000 personnes en Martinique et 33.000 en Guadeloupe, a fait une cinquième victime dans ce département d'Outre-mer avec le décès d'un jeune homme de 16 ans. Au total, dix-huit personnes ont déjà succombé à la dengue après avoir été piquées par le moustique.
Christian Ursulet, directeur de l'Agence régionale de la santé ne cache pas son inquiétude. "Cette année, il circule deux sérotypes, dont le numéro 1, particulièrement dangereux, parce que la population n'y a jamais été confrontée". C'est l'épidémie la plus longue et la plus meurtrière de la décennie dans l'île : en 2001, 2005 et 2007, le virus avait tué trois à quatre personnes à chaque fois, avec une épidémie d'une durée moyenne de douze semaines. Une réunion de crise se tiendra à Matignon dans la journée.
Caroline Caldier, avec agences
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