Journée mondiale du refus de la misère
C'est en pleine crise financière internationale que les personnes les plus démunies prendront la parole aujourd'hui un peu partout en France et dans le monde pour ne pas être les "oubliés" des gouvernements.
Et la situation est alarmante. Selon l'Onu, plus de 925 millions de personnes ne mangent pas à leur faim dans le monde. Un chiffre qui a augmenté de 9% en un an. En France aussi, la misère gagne du terrain. C'est ce que ressentent les associations sur le terrain. Les permanences d'accueil du Secours populaire ont ainsi reçu 15 à 20% de demandes d'aides supplémentaires sur un an.
Lancée en 1987 par le père Joseph Wresinski, fondateur du mouvement ATD Quart Monde, cette 21ème édition de la Journée du refus de la misère, devenue mondiale depuis 1993, sera notamment centrée cette année sur les problèmes des jeunes.
Des initiatives auront lieu partout en France (voir programme sur le site officiel). A Paris, se tiendront les deuxièmes Assises nationales de la Jeunesse, organisées par le Conseil économique et social. Un rassemblement est également prévu autour du Tapis du refus de la misère sur le Parvis de La Défense. En fin d'après-midi, les jeunes se retrouveront au parvis du Trocadéro, où ils rejoindront des jeunes précaires.
Trois ministres interviendront au cours de la journée, Christine Lagarde pour l'Economie, Roselyne Bachelot pour la Santé et Martin Hirsch, Haut commissaire aux Solidarités actives. Martin Hirsch qui a appelé, mercredi lors d'une table ronde sur la pauvreté, les 27 pays de l'Union européenne à "ne pas réduire" le niveau des protections sociales. Selon lui, ce sont elles qui permettront de faire une "différence fondamentale par rapport à la crise de 1929" où les "gens tombaient comme des mouches", a-t-il plaidé. Selon l'Institut de statistique européen Eurostat, 16% des Européens vivaient en dessous du seuil de pauvreté en 2006.
Cécile Mimaut, avec agences
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