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Grève au "JDD" : plus de 400 personnalités dénoncent l'arrivée de Geoffroy Lejeune à la tête de l'hebdomadaire

Leïla Slimani, Yannick Noah ou encore JoeyStarr figurent parmi les signataires d'une tribune publiée dans "Le Monde" contre la nomination de l'ancien directeur de la rédaction de "Valeurs actuelles" au "JDD".
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Le journaliste Geoffroy Lejeune à Paris, le 13 octobre 2021. (ALAIN JOCARD / AFP)

Le Journal du dimanche "ne peut devenir un journal au service des idées d'extrême droite". Dans une tribune publiée mardi 27 juin par Le Monde, plus de 400 personnalités, issues du monde politique, économique, culturel ou sportif, dénoncent l'arrivée de Geoffroy Lejeune à la tête de la rédaction de l'hebdomadaire. "Pour la première fois en France depuis la Libération, un grand média national sera dirigé par une personnalité d’extrême droite. Un dangereux précédent qui nous concerne tous", lance la tribune.

Parmi les signataires figurent notamment les maires PS de Paris et Lille, Anne Hidalgo et Martine Aubry, les réalisateurs Michel Hazanavicius et Cédric Klapisch, les comédiennes Sandrine Kiberlain et Muriel Robin, les autrices Leïla Slimani et Pénélope Bagieu, l'économiste Thomas Piketty, l'ancien tennisman Yannick Noah, l'ex-Premier ministre socialiste Lionel Jospin ou encore le rappeur et acteur JoeyStarr.

La rédaction du journal en grève

La rédaction du Journal du dimanche a reconduit à la quasi-unanimité sa grève jusqu'à mercredi, pour tenter d'empêcher l'arrivée de Geoffroy Lejeune, ancien directeur de la rédaction de Valeurs actuelles, soutien d'Eric Zemmour à la présidentielle de 2022 et proche de Marion Maréchal. Le mouvement de grève a paralysé le site internet, avant d'empêcher dimanche la sortie de l'édition papier, un événement rarissime dans l'histoire de l'influent hebdomadaire.

De son côté, l'actionnaire du journal Arnaud Lagardère a défendu la nomination de Geoffroy Lejeune, assurant qu'il s'agit d'un "choix économique et pas du tout idéologique". "J'ai pris cette décision seul. Ni Vincent Bolloré, ni quiconque de Vivendi n'a été impliqué dans cette décision", a assuré le dirigeant, dont le groupe industriel et médiatique vient d'être avalé par le géant français des médias et son très influent patron.

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