Radio France : la grève est reconduite jusqu'au mardi 7 avril

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
La Maison de la radio à Paris, siège de Radio France, en juillet 2013. (THOMAS SAMSON / AFP)

L'assemblée générale des salariés a également voté "à une écrasante majorité" une motion de défiance contre leur PDG, Mathieu Gallet.

Ce qu'il faut savoir

La mobilisation ne faiblit pas à Radio France. Vendredi 3 avril, au 16e jour de grève, le mouvement a été reconduit jusqu'au mardi 7 avril, où doit se tenir une nouvelle assemblée générale. Cette reconduction a été votée par les salariés réunis à la Maison ronde dans la matinée, selon notre journaliste présent sur place. 

Le dialogue semble rompu entre les salariés et leur PDG, Mathieu Gallet, qui envisage un plan de départs volontaires de 200 à 300 salariés seniors, l'arrivée sur les ondes d'un "autre type d'annonceurs" publicitaires, des "économies sur les frais de diffusion" et le renoncement à l'un des deux orchestres de Radio France.

Il doit présenter son plan aux salariés lors d'un comité central d'entreprise extraordinaire prévu mercredi à 11 heures, juste après une audition devant la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale.

• Motion de défiance votée : "L'assemblée générale des salariés grévistes de Radio France a voté à la quasi-unanimité une motion de défiance contre le directeur de la radio publique, Mathieu Gallet. Il y a eu un vote contre et 13 abstentions", rapporte Le Figaro

• Mathieu Gallet ne démissionnera pas. "Je ne démissionnerai pas, j'irai jusqu'au bout", a affirmé jeudi Mathieu Gallet sur i-Télé. "J'ai été nommé il y a un peu plus d'un an par le CSA, à l'unanimité. Et seul le CSA peut me retirer mon mandat. (...) Le CSA m'a renouvelé sa confiance la semaine dernière, a-t-il lancé. Il n'y a pas un sujet Mathieu Gallet, il y a un problème Radio France."

Les syndicats demandent une médiation. Après une rencontre avec deux conseillers de Manuel Valls jeudi, les syndicats se disent pessimistes. "On a demandé une médiation. On ne voulait pas sortir de cette réunion sans engagement de l'État. On n'a rien eu", a regretté Jean-Paul Quennesson, délégué Sud. "La balle est maintenant dans le camp du Premier ministre et de la ministre de la Culture", a-t-il ajouté.