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Redevance audiovisuelle : compenser sa suppression avec une partie de la TVA n'est "ni fait, ni à faire", pour le PS

Pour l'élu PS, Arthur Delaporte, on "supprime un impôt […] dont certains sont déjà exonérés" pour le remplacer par "un impôt très injuste, la TVA, que tout le monde paye, même ceux qui n'ont pas la télé".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Manifestation intersyndicale du service public audiovisuel contre la suppression de la redevance à Paris, le 28 juin 2022. (JULIEN MATTIA / LE PICTORIUM / MAXPPP)

"C'est ni fait, ni à faire", a dénoncé le député et porte-parole du Parti socialiste (PS) Arthur Delaporte ce samedi sur franceinfo, au sujet de la suppression de la redevance audiovisuelle pour financer l'audiovisuel public et la solution du gouvernement pour la remplacer. "On supprime un impôt […] dont certains sont déjà exonérés" pour le remplacer par "un impôt très injuste, la TVA, que tout le monde paye, même ceux qui n'ont pas la télé", s'est-il indigné. En effet, "quand on est un retraité au minimum vieillesse, qu'on bénéficie de l'Allocation adulte handicapé ou alors qu'on n'a tout simplement pas de téléviseur chez soi, on ne paye pas la redevance", a-t-il rappelé.

L'élu socialiste reconnaît toutefois que la redevance audiovisuelle "n'est plus du tout un impôt adapté", qu'il est au contraire, "vieillissant et obsolète". Toutefois, "est-ce que c'est au milieu de l'été, entre 9 h et 10 h du matin, sans avoir réfléchi à rien du tout, ni discuté avec les responsables de l'audiovisuel public, les syndicats, les usagers, avoir mené une grande réflexion, qu'on fait une réforme d'une telle ampleur qui va menacer le service public de l'audiovisuel ?", a-t-il interrogé, alors que l'Assemblée nationale a voté, en première lecture, ce samedi en fin de matinée, la suppression de la redevance.

L’élu PS est lui favorable "à l’impôt progressif" proposé par l'économiste Julia Cagé, pour assurer le financement de l'audiovisuel public, dont font partie Radio France et France Télévisions, a-t-il expliqué. Ainsi, "8 millions de Français seraient totalement exonérés" de cet impôt, "même s'ils bénéficient du service public [de l'audiovisuel], 4 millions de Français supplémentaires paieraient moins de 30 euros par an au lieu de 138 euros pour bénéficier du service public [de l'audiovisuel], et seulement les 10 à 15 % des Français les plus riches verraient leur contribution augmenter légèrement ", a-t-il défendu au micro de franceinfo.

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