France Télévisions : l'Etat demande de faire mieux avec moins
La future direction de France Télévisions, dont le nouveau président sera nommé le 22 mai, est prévenue. Le prochain mandat sera très difficile. En s’appuyant sur le diagnostic sévère dressé par Marc Schwartz, ex-directeur financier de France Télévisions, le gouvernement a livré sa feuille de route mercredi. Pas d’annonces concrètes pour le moment mais les trois ministres concernés, Fleur Pellerin (Culture), Emmanuel Macron (Economie) et Michel Sapin (Finances), ont indiqué le chemin à suivre.
Parmi ces annonces, être plus audacieuse dans les programmes, attirer un public jeune, promouvoir la culture ou encore développer le numérique et réformer France 3. Cependant, quelques suggestions de Marc Schwartz n’ont pas été retenues par les trois ministres. L’ex-directeur financier de France Télévisions parlait de la création d'une chaîne d'info en continu, ou encore de revenir à la pub après 20 heures. Pour le moment, il n’en est pas question.
La fin d’une cinquième chaîne ?
La feuille de route avance dans le même temps des propositions pour résoudre les problèmes économiques du groupe. L’un des futurs principaux points de crispation risque d’être le nombre de chaînes conservées. Sans toutefois trancher, les ministres sont claires : "Sans préjuger des choix de l'entreprise, l'Etat considère que maintenir cinq chaînes hertziennes ne sera possible, dans le cadre économique des cinq prochaines années, que si des réformes de gestion ambitieuses sont réalisées ". Le rapport Schwartz visait lui directement France Ô, estimant qu’elle n’avait pas "trouvé son public ".
Une autre piste proposée par le gouvernement : l'élargissement de l'assiette de la redevance. L’idée n’est pas nouvelle puisque François Hollande l’avait déjà formulée fin 2014. Elle a déjà augmenté de trois euros cette année pour atteindre 136 euros.
En décembre dernier, le CSA avait dressé un bilan très critique de la présidence de Rémy Pflimlin, en poste depuis 2010. Il lui avait notamment reproché des fictions pas assez innovantes et l'absence de réforme de France 3. Ces critiques sont aussi soulevées par les ministres, souhaitant des réformes de fond sur la gestion des productions et la réorganisation de la troisième chaîne.
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