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FMI : la tournée africaine de Strauss-Kahn

Pour sa première étape au Burkina, le nouveau directeur général du Fonds Monétaire International, a rappelé le rôle {"d'assistance"} que doit jouer l'institution, contre la vision du {"pompier qui éteint mais noie tout sur son passage"}
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © Reuters / Ho New)

Découvrir et "comprendre". Tels pourraient êtres les points cardinaux de la tournée en Afrique de Dominique Strauss-Kahn, récemment nommé à la tête du FMI. Le directeur général a débuté son déplacement par le Burkina Faso, et doit se rendre par la suite au Nigeria puis en Tanzanie.

Cette tournée comporte évidemment une forte valeur symbolique, où le nouveau patron de l'instance décide de lier le "commencement " de son action à un continent fortement associé à l'activité du FMI. De telle sorte que les premières déclarations n'aient pu se départir d'un language très "institutionnel" et d'intentions encore vagues.

Au terme d'une réunion avec cinq chefs d'Etat (Mali, Bénin, Côte d'Ivoire, Togo et Burkina), DSK a déclaré avoir "mieux compris comment aider plus efficacement" les pays africains. A travers les missions à la fois nobles et urgentes que sont la lutte contre la pauvreté, l'accélération de la croissance et les "objectifs du millénaire pour le développement".

Les pays africains représentés se sont dits inquiets face à la "récession économique mondiale, les perspectives de l'économie régionale et le coton", dont la chute des cours affecte des pays producteurs de coton comme le Burkina, le Bénin et le Mali.

De son côté, Dominique Strauss-Kahn a précisé à ses interlocuteurs qu'il entendait rajeunir et adpater les instruments, les méthodes et les procédures du Fonds pour mieux s'adapter à la situation des pays pauvres très endettés (PPTE).

Il a également ajouté que son institution n'était pas "un pompier (qui)
éteint le feu mais noie tout sur son passage", vision qu'auraient du FMI
nombre de pays en développement. Selon lui, le "travail quotidien" de l'institution internationale est également "d'apprendre à faire fonctionner une banque centrale, un service fiscal, un système douanier, de proposer des financements, de veiller à ce que l'endettement ne dérape pas et de faire en sorte que les conditions de la croissance soient réunies".

Matteu Maestracci avec agences

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