FMI : dans l’attente de la décision de la CJR, Christine Lagarde poursuit sa campagne au Portugal
A quelques heures de la clôture des candidatures pour la succession de Dominique Strauss-Kahn (samedi à l’aube), le poste semble se résumer à un duel entre Agustin Carstens et Christine Lagarde. Le patron de la Banque centrale mexicaine et la ministre française de l’Economie se disputeront les voix des 24 membres du Conseil d’administration du FMI.
Christine Lagarde ne manquera pas de faire valoir sa stature internationale, marquée par une expérience solide au sein du G20 et de la zone euro.
_ De son côté, Agustin Carstens peut se prévaloir d’un premier passage au FMI, comme numéro 3, directeur général adjoint, à l’époque où Christine Lagarde n’était encore qu’avocate (2003).
Candidate appuyée de l’Europe, la ministre française est mathématiquement sûre de l’emporter si elle obtient les voix de Washington et de ses alliés comme le Japon. Mais la mainmise européenne sur le poste – une convention non écrite veut que les USA et l’UE se partagent le FMI et la Banque mondiale – irrite sérieusement les pays émergents, qui cherchent à peser plus lourd au sein des instances dirigeantes.
Après le Brésil, l’Inde et la Chine, et avant d’aller en Arabie Saoudite et en Egypte ce week-end, Christine Lagarde poursuit sa campagne au Portugal, où elle rencontre quelques-uns de ses homologues africains (Maroc, Burundi, Guinée-Bissau et Ile-Maurice).
"Toujours confiante"
A Lisbonne, la ministre de l’Economie s’est déclarée "toujours confiante", malgré la menace d’une enquête dans l’affaire Tapie. "La procédure suit son cours normal", a-t-elle ajouté, après l’annonce de la Cour de justice de la République. La CJR a renvoyé sa décision au 8 juillet prochain, c'est-à-dire après la désignation du nouveau patron du FMI.
Tout au long de sa campagne pour l’élection à la tête du FMI, Christine Lagarde a martelé qu’elle avait la "conscience totalement tranquille". N'empêche, une enquête pour abus d’autorité durerait des années, avec une mise en examen à la clé, des interrogatoires et des investigations peu compatibles avec une fonction internationale.
Gilles Halais, avec agences
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