Envers et contre tout, l'ONU adopte la déclaration sur le racisme
Il fallait sans doute sauver les apparences. Faire oublier la désagréable cacophonie d'hier - faire oublier les propos violemment antisémites du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, qui ont fait partir 23 représentants européens, présents dans la salle.
_ Accessoirement, il fallait aussi se recentrer sur le but de la Conférence Durban II : la lutte contre le racisme.
C'est sans doute pour cela que les délégués ont adopté dès aujourd'hui la déclaration finale de la conférence, par acclamations, alors que Durban II dure jusqu'à vendredi.
Cela dit, cette déclaration finale est issue de plusieurs mois de négociations préparatoires - ce ne sont pas quelques jours de plus ou de moins de conférence qui auraient changé quoi que ce soit...
Et l'ambassadeur égyptien, Hisham Badr, d'expliquer : “il y avait des craintes que d'autres pays se retirent, mais il y a eu une volonté de tous les pays de dire à la communauté internationale que nous ne voulions laisser quiconque faire dévier la conférence de son but originel”.
Son homologue mexicain, Luis Alfonso de Alba, enchaîne : “à partir du moment où nous étions d'accord sur le projet de déclaration finale, il n'y avait pas de raison d'attendre”. Avant d'ajouter perfidement : “les pays qui ont boycotté la conférence, notamment ceux qui sont membres de l'Union européenne, vont avoir beaucoup de mal à expliquer leur attitude après l'adoption de ce texte”.
Guillaume Gaven, avec agences
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