Emmanuel Hoog a été élu jeudi à la tête de l'Agence France-Presse par 12 voix sur 15
Il était depuis 2001 PDG de l'Institut national de l'audiovisuel (Ina) où il a mené l'important chantier de modernisation de l'établissement d'archives audiovisuelles.
A sa sortie de l'ENA en 1988, il intègre le ministère de la Culture où il s'occupe d'affaires budgétaires et financières.
Pendant cinq ans, de 1992 à 1997, il est à la tête de l'Odéon-Théâtre de l'Europe comme administrateur avant de rejoindre Milan, où il dirige aux côtés de Jack Lang, le Piccolo Teatro.
Il sera ensuite conseiller technique de Laurent Fabius, d'abord à la présidence de l'Assemblée nationale puis au ministère de l'Economie et des Finances en charge de l'audiovisuel et des entreprises de presse.
Un passionné de théâtre et de poésie
Parallèlement, ce passionné de poésie a notamment coordonné les manifestations du Centenaire de Rimbaud et préside aux destinées de la Maison de la Poésie depuis 2006. Il préside aussi la Conférence permanente de l'audiovisuel méditerranéen (Copeam) depuis 2008 et le Comité d'histoire de la télévision depuis 2008 également. Avant cela, Emmanuel Hoog a occupé les postes de président de la Fédération internationale des archives de télévision (FIAT/IFTA) de 2002 à 2006. Il est également l'auteur de nombreux articles, de chroniques (France Culture) et de plusieurs ouvrages (dont le dernier, en date, "Mémoire année zéro" est une réflexion sur l'archivage, le souvenir et l'approche de l'histoire à l'ère numérique).
Le conseil d'administration devait se prononcer sur trois candidatures : outre M. Hoog , MM. Philippe Micouleau et Louis Dreyfus avaient été retenus pour défendre leur projet devant les administrateurs.
La candidature d'Emmanuel Hoog avait été sollicitée par des administrateurs représentant les pouvoirs publics après que dix postulants eurent formellement déposé leur dossier. L'élection de M. Hoog a résulté d'un consensus particulièrement délicat à obtenir entre les huit administrateurs issus de la presse et les représentants de l'Etat et de l'audiovisuel public.
L'AFP confrontée à la révolution Internet
Comme d'autres médias, l'AFP est confronté à la révolution Internet qui permet désormais d'avoir des nouvelles de façon instantanée du monde entier. Pierre Louette, le précédent président parti à France Telecom, avait ouvert le chantier du changement de statut de l'AFP. Un ancien patron de l'Agence France Presse, Henri Pigeat, a été chargé de réfléchir à l'évolution de l'agence française. Ses conclusions, déjà remises au ministère de la Culture, doivent bientôt être rendues publiques.
-> Lire aussi notre compte-rendu de "Mémoire année zéro", dernier livre d'Emmanuel Hoog
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