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DSK : la presse anglo-saxonne fait volte-face

Après les révélations du New York Times, la presse américaine opère une volte-face spectaculaire, elle qui avait critiqué très sévèrement Dominique Strauss-Kahn.
Article rédigé par franceinfo
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Au début de l'affaire DSK, la presse américaine avait été très virulente, épinglant le machisme des politiques français et la complaisance des autorités françaises vis à vis des affaires de moeurs. Il aura suffi d'un article, celui du New York Times, pour que tous fassent un grand pas en arrière. "Tournant dans l'affaire DSK" écrit le Wall Street Journal, "DSK innocenté ?" s'interroge MSNBC.

Mais ce sont surtout les tabloids qui font un virage à 180 degrés. Ils avaient pris fait et cause pour l'accusatrice et s'étaient peu embarrassés de la présomption d'innocence : "DSK le pervers" avait même titré en Une le New York Post. Ces tabloids maintenant prennent beaucoup de distance avec l'accusation : "the alleged victim" (la victime présumée) écrit aujourd'hui le New York Post, qui fait sa Une aujourd'hui avec une photo de DSK tout sourire. "The would-be victim" (la soi-disant victime) dit même le New York Daily News. "La soi-disant victime prise dans un filet de mensonges", c'est le titre de l'article. Comme vous le voyez, certains journaux sont passés d'un extrême à l'autre en quelques heures.

Et la presse britannique aussi a changé de ton. Il y a eu beaucoup de critiques aussi dans les journaux outre-Manche. On se souvient notamment d'un article assez virulent du Guardian qui était intitulé "Ne faisons pas de DSK la victime". Beaucoup de journaux avaient commenté les différences culturelles entre la France et la Grande-Bretagne. Aujourd'hui, le ton n'est pas le même : "L'affaire Strauss Kahn jette l'oppobre sur la ville de New York" écrit un éditorialiste du Daily Telegraph. Toujours sur le site du Daily Telegraph, on peut lire une autre analyse intitulée : "Ce que l'affaire nous dit de l'europhobie des Américains". Ce qui est intéressant, c'est qu'en disant cela, le journaliste ramène la Grande-Bretagne dans le camp de la France, dans le camp des Européens mal considérés par les Américains.

Céline Asselot

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