Crise alimentaire : mise en place d'une cellule de crise
Ban Ki-moon avait promis d'agir "en urgence". Depuis lundi, le secrétaire général de l'ONU est réuni à huis clos avec les dirigeants de 27 agences et organisations des Nations Unies, à Berne en Suisse. Il s'agit pour eux de réfléchir à la réponse que l'ONU souhaite apporter au défi posé par la crise alimentaire mondiale. Ces dernières semaines, des "émeutes de la faim" en Haïti ou au Cameroun ont fait plusieurs dizaines de morts.
Une cellule de crise va ainsi être mise en place, comme l'a annoncé ce matin Ban Ki-moon. Les Nations Unies seront accompagnées par le Programme alimentaire mondial, la Banque mondiale, entre autres institutions internationales.
L'ONU a également décidé de créer un groupe de travail. Les responsables onusiens devraient rapidement prendre une série de mesures, à long et moyen termes, avec le déblocage d'urgence de 755 millions de dollars (483 millions d'euros) pour le Programme alimentaire mondial. Le PAM dispose notamment d'un plan de 1,7 milliard de dollars pour fournir des graines aux agriculteurs des pays les plus pauvres.
Contre les interdictions d'exportation
Mais, passé le caractère spectaculaire ce ces annonces, la tâche la plus rude pour les Nations Unies et leurs compagnons sera de distribuer cette manne équitablement, en tenant compte de la situation particulière de chaque pays. Pour lutter de front contre cette "urgence", et ne pas en rester aux déclarations d'intention auxquelles les institutions internationales ou le G8 sont régulièrement condamnés.
Par ailleurs, le président de la Banque mondiale Robert Zoellick a demandé de ne pas "utiliser les interdictions d'exportation", pour faire face à cette crise. Citant le cas de l'Ukraine, qui en levant ses restrictions à l'exportation a permis de "faire baisser les cours".
Matteu Maestracci
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