Cinq journaux publient les nouvelles "bombes" de WikiLeaks
Le site spécialisé dans la diffusion de documents officiels WikiLeaks a transmis à cinq journaux partenaires, quelque 250.000 télégrammes diplomatiques venus du département d’Etat à Washington et de toutes les ambassades américaines dans le monde.
Une semaine que 120 journalistes de ces rédactions – The New York Times aux Etats-Unis, The Guardian en Grande-Bretagne, Der Spiegel en Allemagne, Le Monde en France, El Pais en Espagne – décortiquent les documents : une coopération sans précédent dans le monde de la presse.
Et ce soir, les premières fuites avant que WikiLeaks ne livre l’intégralité de ces "bombes" : un véritable "11 septembre de la diplomatie mondiale", selon le gouvernement iranien.
Car ces quelque 250.000 documents étalent au grand jour les pratiques habituellement tenues secrètes de la diplomatie américaine sur toute une série de dossiers, sensibles ou non.
_ The Guardian indique par exemple que le roi Abdallah d'Arabie saoudite a appelé les Etats-Unis à attaquer l'Iran pour mettre fin à son programme nucléaire.
Concernant le dossier iranien, les documents montrent qu'Israël a poussé à la fermeté en décembre 2009 les Etats-Unis contre l'Iran, en affirmant que leur stratégie de négociation avec Téhéran "ne marchera pas" (Le Monde). Ou encore que l'Iran aurait acquis auprès de la Corée du Nord des missiles capables de frapper l'Europe occidentale (The New York Times).
Déminage d'Hillary Clinton
Pour tenter d'amortir les effets dévastateurs pour la diplomatie mondiale, les autorités américaines avaient prévenu plus d'une dizaine de pays, dont les alliés stratégiques que sont l'Australie, la Grande-Bretagne, le Canada, Israël et la Turquie. Mais aussi la France.
_ Elles ont rejeté samedi soir toute négociation avec WikiLeaks, en affirmant que le site internet spécialisé détenait ces informations en violation de la loi américaine.
Le site internet de Wikileaks était ce soir inaccessible, victime d'une attaque informatique, selon ses dirigeants.
Les premières fuites de WikiLeaks, en juillet sur l'Afghanistan, contenaient peu d'importantes révélations, et celles émanant d'Irak se concentraient en majorité sur des exactions commises entre différentes factions irakiennes.
Gilles Halais, avec agences
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