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Enseignant décapité : Plantu appelle à multiplier "les débats" et "les échanges" dans les écoles

Selon le dessinateur, il faut "faire des passerelles entre les opinions et les cultures".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Plantu, le 25 septembre 2020. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Invité de franceinfo samedi 17 octobre, le dessinateur Plantu (Le Monde, L'Express), président de l'association "Cartooning for peace", a appelé à multiplier "les débats" et "les échanges" dans les écoles, au lendemain de l'assassinat d'un professeur d'histoire qui avait montré des caricatures de Mahomet à ses élèves à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines).

"L'abruti qui a tué ce professeur est un ignorant et ça veut dire qu'il faut retourner à l'école, tous ensemble, et reprendre comme si on n'avait jamais rien fait", a-t-il lancé, évoquant "une tragédie pour la famille" de l'enseignant mais aussi pour "tous les enseignants qui essaient de prolonger le travail d'éducation civique".

L'école, terrain d'action prioritaire

"L'éducation civique, c'est tellement important : parler de la laïcité, parler des religions, du respect des religions, faire des débats... C'est le travail que nous faisons depuis 2006 quand Kofi Annan [ex-secrétaire général de l'ONU] m'a dit : 'Il faut que tu réunisses des dessinateurs chrétiens, juifs, musulmans'. On a créé l'association à ce moment-là et c'est là qu'on s'est rendu compte que dans les écoles il fallait absolument faire des débats et échanger" afin de "casser cette vitre d'incompréhension", a expliqué Plantu.

"Je l'ai toujours dit : jamais les dessinateurs danois [qui avaient publié les les caricatures en 2005] ne se lèvent le matin pour essayer d'humilier le Prophète. Et pourtant, il y a un milliard de musulmans qui le croient. Ils se trompent. Mais ça veut dire qu'il faut reprendre calmement les choses, dialoguer, discuter et faire des passerelles entre les opinions et les cultures", a-t-il ajouté.

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