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Algérie : le Haut Conseil islamique fustige "une campagne virulente" contre l'islam après les propos d'Emmanuel Macron

Cette instance officielle a dénoncé les propos du président français dans un message publié sur la page Facebook de la présidence algérienne. En cause : le discours d'Emmanuel Macron sur la liberté de publier des caricatures, prononcé le 21 octobre lors de l'hommage à Samuel Paty.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Emmanuel Macron, lors de l'hommage à Samuel Paty à Paris, le 21 octobre 2020. (FRANCOIS MORI / AFP)

Les propos d'Emmanuel Macron ne cessent de provoquer des secousses dans le monde musulman. Cette fois, c'est le Haut Conseil islamique en Algérie, une institution officielle, qui a fustigé lundi 26 octobre une "campagne virulente" contre l'islam, première réaction d'Alger au discours du président français sur la liberté de caricaturer le prophète Mahomet. Emmanuel Macron s'était exprimé sur ce sujet le 21 octobre, lors du discours en hommage à Samuel Paty, le professeur assassiné après avoir montré des caricatures à ses élèves.

"Nous déplorons l'émergence de groupes qui dévient des valeurs humaines" et qui "au nom de la liberté d'expression, insultent l'islam et son Messager", a réagi le Haut Conseil islamique en Algérie, dans un communiqué publié sur la page Facebook de la présidence algérienne. "Le Haut Conseil islamique (HCI) condamne fermement cette campagne virulente contre le prophète Mahomet", poursuit cet organe consultatif chargé notamment d'émettre des avis à la lumière des prescriptions religieuses. Le HCI est composé de quinze membres désignés par le président de la République algérienne.

L'institution dénonce un "discours extrémiste"

Sans citer nommément le président français Emmanuel Macron, il regrette que ce qu'il estime être une campagne de dénigrement émane d'"un responsable qui se targue d'être le protecteur des valeurs de fraternité, de liberté et d'égalité".

Le Haut conseil islamique algérien exhorte "les sages du monde, les organisations religieuses et de défense des droits de l'homme ainsi que les instances du dialogue interreligieux à faire face à ce discours extrémiste" et à "œuvrer pour le respect des symboles religieux communs contre la haine et le racisme".

Les déclarations du président français ont suscité un flot de critiques dans le monde musulman, de la part de dirigeants politiques et religieux, mais aussi de simples citoyens sur les réseaux sociaux. Ils ont également provoqué des manifestations et des appels au boycott des produits français.

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