Bruxelles continue à casser les prix des portables

C'est devenu le cheval de bataille de la commissaire européenne chargée des Télécoms : le prix des communications intra-communautaires. En clair, les coups de fil passés d'un pays européen à un autre.
_ Une première baisse a déjà eu lieu au cours de l'été 2007, de près de 60%. Mais Viviane Reding est opiniâtre ; elle avait expliqué à l'époque que ce n'était qu'une première étape.

“Utiliser son téléphone portable dans un autre pays de l'Union ne devrait pas, sans raison valable, coûter plus cher que chez soi, qu'il s'agisse de passer des appels, d'envoyer des SMS ou de surfer sur le web” a commenté aujourd'hui la commissaire européenne.

Fort de ce principe, elle a annoncé la baisse du prix des SMS. Le SMS à 11 centimes d'euro, c'est la limite que Bruxelles a fixé aux opérateurs de téléphonie - au lieu de 29 centimes en moyenne actuellement.

D'autres étapes devraient suivre.
D'abord, la poursuite de la baisse annuelle du prix des communications jusqu'en 2012. A terme, le 1er juillet 2012, un appel émis coûtera au maximum 34 centimes, un appel reçu 10 centimes hors TVA - ils coûtent aujourd'hui respectivement 46 et 22 centimes.
Bruxelles veut aussi rendre obligatoire la facturation à la seconde dès la première seconde de communication reçue, et à partir de la 31ème seconde pour les appels émis

Enfin, la Commission veut alléger la facture de ceux qui surfent sur Internet, depuis leur portable, à l'étranger. Un plafond préventif d'un euro par mégaoctet téléchargé va être imposé pour la vente en gros, mais Bruxelles y a renoncé pour les
prix de détail.

Ces mesures n'entreront pas en vigueur tout de suite. Le texte doit encore être soumis aux Etats membres et aux eurodéputés.

Guillaume Gaven, avec agences