Loi Travail : défiler jeudi à Paris "n'apparaît pas envisageable" écrit Cazeneuve à Martinez
Dans un courrier rendu public ce lundi après-midi, Bernard Cazeneuve indique à Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT qu'"une manifestation itinérante le 23 février n'apparaît pas envisageable, d'autant que les forces de sécurité intérieures sont mobilisées sur l'ensemble du territoire national", "notamment contre le public de l'Euro 2016". Tout en expliquant dans sa missive que "le gouvernement est très attaché à la liberté de manifester" et que "la préfecture de police a mis en oeuvre tous les moyens permettant de sécuriser les manifestations", le ministre de l'Intérieur indique notamment que le contexte "de tension et de heurts récurrents" n'y est pas favorable.
La manifestation du 14 juin cité en mauvais exemple
Dans son courrier, Bernard Cazeneuve, revient sur la manifestation du 14 juin dernier émaillée de nombreux incidents. Ce jour-là, 26 personnes avaient été blessées lors du défilé et une quinzaine de personnes interpellées. "Elle a mis clairement en évidence la participation directe de certains militants syndicaux à l'agression délibérée des forces de l'ordre" écrit le ministre de l'Intérieur. Et il estime que "les services d'ordres internes n'ont pas été en mesure de maintenir les éléments violents à l'extérieur des cortèges constituées". Bernard Cazeneuve précise, par ailleurs, que ce rassemblement du 14 juin a "mis clairement en évidence la participation directe de certains militants syndicaux à l'agression délibérée des forces de l'ordre"
Lundi, en fin de journée, sur Canal+, Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force Ouvrière a annoncé que sept organisations syndicales "anti loi travail" allaient écrire au ministre pour lui demander de revoir sa "position". "Je ne suis pas sûr, qu'une fan zone syndicale sur la Nation soit plus sécurisée qu'une manifestation" a indiqué Jean-Claude Mailly.
Discussions nombreuses sur la forme du rassemblement
Jeudi 23 juin, les syndicats ont appelé à protester une nouvelle fois contre la loi Travail mais, les modalités de la contestation font l'objet de discussions depuis lundi entre les responsables syndicaux et les forces de l'ordre. En fin de matinée, le préfet de police a proposé aux syndicats d'organiser un défilé statique. Ce que refuse la CGT, par la voix de l'un de ses responsables en Ile-de-France.
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