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Loi Travail : 55.000 manifestants en France, selon le ministère de l'Intérieur

Les manifestations de jeudi contre la loi travail ont réuni 55.000 personnes en France, selon le ministère de l'Intérieur. Les forces de l'ordre ont procédé à au moins 75 interpellations.
Article rédigé par franceinfo
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  (Incidents lors de la manifestation contre la loi Travail, jeudi après-midi à Paris. © Christophe Ena/AP/SIPA)

À Paris, la manifestation a réuni entre 11.500 et 12.500 personnes selon la préfecture, 50.000 selon la CGT. En région, il y a eu 163 rassemblements et défilés, qui ont regroupé 43.000 manifestants, et les forces de l'ordre ont procédé à 75 interpellations, selon le ministère de l'Intérieur. 

A Paris, Nantes, Toulouse ou encore Rennes, des incidents ont éclaté entre casseurs, manifestants et forces de l'ordre.

Boulevard des Invalides à Paris, de jeunes casseurs cagoulés se sont opposés au service d'ordre des syndicats : jets de pierre, de cannettes, de poubelles. Les CRS ont répliqué par l'usage de gaz lacrymogène. Deux personnes ont été blessées à la tête. La préfecture de police de Paris a procédé à sept interpellations. 

Le local du PS au Havre a été saccagé, selon la préfecture. La porte d'entrée du local a été défoncée, une dizaine de personnes sont entrées, brisant des vitres à l'intérieur. Le petit groupe a été délogé par les forces de l'ordre. A Toulouse, entre 3.000 personnes selon la préfecture et 12.000 selon les syndicats ont défilé dans le centre-ville. Neuf personnes ont été interpellées en fin de manifestation après des échauffourées entre forces de l'ordre et protestataires. 

Un agent SNCF blessé par des casseurs 

A Nantes, un agent de la SNCF a été blessé par des casseurs  en marge de la manifestation contre la loi Travail, a annoncé sur Twitter la directrice régionnale de la SNCF pour les Pays-de-Loire. A Nantes, la police a procédé à 19 interpellations et trois policiers sont légèrement blessés. De nouvelles dégradations ont eu lieu dans le centre-ville. D'importants dégâts sont à déplorer à la gare sud de Nantes.  Des petits groupes de casseurs mobiles ont affronté les forces de l'ordre et sont descendus sur les voies ferrées bloquant le trafic pendant plusieurs dizaines de minutes.

​A Paris, en tête du cortège, Philippe Martinez (CGT), Jean-Claude Mailly (FO), ou encore William Martinet (Unef).

"Le gouvernement aurait tort de sous-estimer le mécontentement", Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT
"L'éventuelle utilisation du 49.3 ne fera pas taire les jeunes", William Martinet, président de l'UNEF
"Tout n'est pas fini, rien n'est réglé", Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO

Tour d'horizon des manifestations de l'après-midi à Paris et en régions .

A Rennes, le défilé suivi par France Bleu Armorique a quitté la place de la Mairie en début d'après-midi. La manifestation a rassemblé 1.500 personnes, dont 500 jeunes, selon la préfecture.

A Marseille, le correspondant de France Info suit le rassemblement devant la Chambre de commerce sur la Canebière. La manifestation rassemble à peine un millier de personnes. Les syndicats expliquent qu'ils caculent et "sélectionnent les moments forts" pour ne pas user les troupes.

A Marseille, le reportage d'Olivier Martocq sur la mobilisation du 12 mai

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