Les voitures "vertes", vedettes du salon de Genève

En Europe, le marché automobile manifeste des signes notoires de faiblesse depuis début janvier. Les perspectives de poursuite du déclin du dollar qui pénalise les exportations et de hausse des matières premières font craindre un millésime 2008 de piètre volume. Aux Etats-Unis, la tendance n’en est que plus marquée, conséquence du ralentissement économique issu de la crise des subprimes, les crédits hypothécaires à risque.

C’est dans ce contexte que s’ouvre jeudi le salon de Genève. Les constructeurs automobiles vont y faire assaut de nouveaux modèles, avec l’espoir que leur offensive permettra de limiter les dégâts sur un marché de l’automobile qui fait grise mine -l’embellie enregistrée en février en France (+4,6%) due aux mesures incitatives du gouvernement sur les véhicules propres, donne un peu d’espoir à la filière automobile-.

Au moment où l’Union européenne s'apprête à ramener les émissions des véhicules neufs de 160 à 120 grammes de CO2 par kilomètre à l’horizon 2012, les technologies "vertes" tiennent le haut du pavé à Genève. De nombreux constructeurs présentent des modèles de voitures hybrides et électriques.

Du côté des constructeurs tricolores, Renault dévoile à Genève son nouveau 4X4-SUV Koleos, la Clio Sport et le Sandero, une version cinq portes de la Logan fabriquée par sa filiale roumaine Dacia. De son côté, PSA Peugeot Citroën aligne notamment la nouvelle 308 SW et la C5 Tourer.

Si les voitures de petite taille se font la part belle à Genève, ce n'est pas seulement grâce à leurs émissions mesurées de CO2. Face à la hausse sans fin des prix des carburants, les automobilistes privilégient en effet les véhicules économiques. Les petites voitures représentent ainsi aujourd'hui une vente sur deux en France.

Plus anecdotique, la Suisse, que l’on connaît peu en tant que constructeur automobile, a pourtant son représentant au salon de Genève : le constructeur Rinspeed présente un modèle submersible. Le sQuba, capable de se déplacer sous l’eau, se veut un hommage à la Lotus Esprit de James Bond dans le film "L’espion qui m’aimait" de 1977.

Gilles Halais avec agences