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Les éleveurs bretons poursuivent leur "guerre des œufs"

Quelque 140.000 œufs ont été cassés la nuit dernière à Saint-Brieuc lors d'une nouvelle action des producteurs. Ils réclament toujours des mesures d'urgence pour faire remonter le cours des œufs. Le ministère de l'Agriculture promet une réunion "en début de semaine" avec le préfet de Bretagne.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

Nouvel épisode de la guerre des œufs. La Mutuelle sociale
agricole de Saint-Brieuc a été prise pour cible dans la soirée de vendredi par
une vingtaine de producteurs bretons. Ils ont détruit près de 140.000 œufs pour
protester contre la surproduction et la chute des cours des œufs en France et
en Europe. Après Ploumagoar mardi, Carhaix mercredi et Morlaix jeudi, c'est la
troisième action de ce genre en une semaine.

"Je n'ai même pas pu vendre au prix du marché tellement
il est encombré. Nos exploitations sont dans une situation financière très
grave. Aujourd'hui, j'ai vendu 110.000 œufs 4,30 euros les cent, soit 2,70
euros en dessous du prix de revient" (un membre du collectif d'éleveurs
bretons)

Pour faire face à cette situation, le collectif qui
rassemble une vingtaine d'éleveurs réclame que "5% de la production
française dégage hors d'Europe
". La FNSEA, très discrète jusqu'à présent
sur ces actions, a défendu les éleveurs bretons dans un communiqué.

"Après avoir lourdement investi pour mettre leurs
élevages aux normes "bien-être animal", ils doivent désormais faire
face à une situation excédentaire, qui se traduit par une importante chute des
cours et la dénonciation de contrats de production"

Dans un souci d'apaisement, le ministère de l'Agriculture a
annoncé une réunion avec le préfet de Bretagne "en début de semaine ".
Objet : trouver des "solutions opérationnelles " pour juguler la
production sans détruire les œufs. En attendant cette rencontre, les producteurs ont annoncé qu'ils suspendaient leur mouvement.

Parmi les mesures envisagées : faire des dons à
des associations humanitaires. Il y a deux jours, les Restos du cœur avaient regretté
la destruction des œufs par les éleveurs alors que l'association en manque
cruellement.

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