Les députés votent la libéralisation du marché des lunettes
Les députés examinaient ce lundi une série de dispositions controversée du projet de loi sur la consommation présenté par Benoît Hamon : la libéralisation du marché des lunettes. Celle-ci, qui a pour objectif de faire baisser le prix des lunettes, a été adoptée par l'Assemblée nationale.
Quelles sont les conséquences directes de ce vote ? Le marché de distribution de verres et de lentilles va devenir bien plus ouvert. Ces dispositions précisent, par une série d'amendements, les conditions de la vente, et notamment de la vente en ligne.
La vente en ligne favorisée
On trouve notamment dans le texte une disposition permettant de vendre des lunettes et des lentilles sur internet. L'objectif est de renforcer la concurrence dans ce secteur et ainsi faire baisser des prix très élevés : actuellement, il faut débourser en moyenne 470 euros pour se payer une paire de lunettes, soit deux fois plus que dans la plupart de nos voisins européens.
Selon Benoît Hamon, l'impact d'une telle mesure sur le pouvoir d'achat devrait s'élever à hauteur de 1,3 milliard d'euros, avec une baisse des prix de 25%. Le fondateur du site de rencontres Meetic, Marc Simoncini, qui a créé un site de vente de lunettes et de lentilles, estime quant à lui la baisse de prix potentielle à 50%.
Une telle baisse de prix parait difficile à atteindre, toutefois, elle devrait permettre à la vente en ligne, qui constitue actuellement 1% du marché, de se développer. Et notamment en permettant aux ophtalmologues d'indiquer sur l'ordonnance l'écart pupillaire. Auparavant, il n'était possible d'avoir son écart pupillaire uniquement chez un opticien, et les vendeurs en ligne demandaient donc d'envoyer une photo d'eux avec une règle au-dessus des yeux.
Les opticiens opposés à la libéralisation
Ces mesures ont provoqué de vives réactions chez les opticiens comme Optic 2000 ou Krys Group, alors que l'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir se réjouit de la prochaine libéralisation du secteur.
Dans un communiqué, cette dernière se félicite notamment deconstater que les amendements confient aux "ophtalmologistes, etnon plus aux opticiens, la mesure de l'écart pupillaire, nécessaire au bon centrage des verres ". "Des mesures qui sécuriseront et faciliteront l'achat en ligne, tout en contribuant à diminuer les dépenses totale d'optique ", affirme UFC-Que Choisir.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.