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Les bourses europénnes repassent dans le vert

Les bourses européennes ont rebondi ce matin à l'ouverture, effaçant une partie de leur recul. Effet retard après la baisse des taux des banques centrales ou rémission passagère ? En tout cas, les marchés asiatiques ont aussi vécu une séance plus calme cette nuit. Mais la situation reste fragile.
Article rédigé par franceinfo
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Impossible de savoir pour l'instant si la crise est dans l'oeil du cyclone, ou si les marchés sortent enfin de la tourmente. Mais cette nuit, les bourses asiatiques sortent timidement du rouge. A Tokyo, l'indice Nikkei a finalement terminé en légère baisse de 0,50%, au lendemain de sa dégringolade historique de plus de 9%.

Tokyo emmène les autres bourses asiatiques dans son sillage (Hong Kong gagnait 2,28%, Singapour 2,37%, Séoul 1,76%, Taipei 0,64%). Après les baisses spectaculaires d'hier, il semble que les spéculateurs font leur marché dans les titres dévalués, qui pourront remonter par la suite. Cependant, Sydney et Shanghai restent sous le zéro, mais de peu.

La sagesse des bourses asiatiques semblait se diffuser aux places européennes ce matin. Londres ouvrait en hausse de 1,48%, A Paris, le CAC 40 remonte la pente de 1,99%, même tendance pour le Dax à Francfort (+0,81%). Même Moscou, très secouée ces dernières semaines, est à la hausse. A tel point que la cotation a encire due être interrompue... parce qu'elle montait trop !

A noter que même l'action du bancassureur Dexia, qui avait dû être sauvé par les gouvernements belges et français, a repris des couleurs, regagnant un quart de sa valeur. Une remontée due à la garantie apportée par la Belgique, le Luxembourg et la France qu'ils apportaient leur garantie aux nouveaux financements du groupe pendant au moins un an afin de lui permettre de consolider son activité.

Mais la journée d'hier n'est pas oubliée pour autant, et la situation reste fragile. Malgré la baisse des taux directeurs des principales banques centrales, les bourses occidentales avaient continué à glisser. Wall Street a terminé en baisse, le Dow Jones concluant une séance riche en rebondissements par une perte de 2,21%. Les chutes avaient été encore plus lourdes sur les marchés européens, Londres plongeant de 5,18%, Francfort de 5,88% et Paris de 6,39%.

La dégringolade des marchés a été accentuée par les sombres perspectives du Fonds monétaire international (FMI) pour l'économie
mondiale, annonçant un coup d'arrêt brutal à la croissance, qui n'atteindrait que 0,1% aux Etats-Unis et 0,2% dans la zone euro l'an
prochain.
_ Les analystes jugent que la baisse de taux décidée par la Réserve fédérale est insuffisante pour sortir les Etats-Unis de la crise. Le secrétaire au Trésor américain Henry Paulson a d'ailleurs prévenu que d'autres faillites d'institutions financières étaient à prévoir aux Etats-Unis malgré le plan de sauvetage des banques de 700 milliards de dollars.

Hier, les gouvernements européens se sont mobilisés en faveur du secteur bancaire. La Grande-Bretagne a mobilisé 50 milliards de livres pour entrer au capital de ses principaux établissements, l'Italie a annoncé qu'elle ferait de même, mais avec des actions sans vote pour éviter la nationalisation. Et la France réfléchit à une structure juridique pour permettre à l'Etat de donner de l'argent aux banques.

Grégoire Lecalot, avec agences

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