Les bourses européennes tentent de résister
La grande partie de yo-yo planétaire s'accélère. Après des chutes historiques hier, les bourses européennes ont paru faire meilleure figure ce matin à l'ouverture. Dès les premiers échanges ce matin à Paris, le CAC 40 prenait 3,34%, Francfort, le Dax a grimpé de 1,18% et à Londres le Footsie s'améliorait de 1,5%.
_ Mais le répit aura été de courte durée, et les indices ont à nouveau décroché. Le Dax allemand est déjà dans le rouge, de même le britannique Footsie. Paris se maintient tant bien que mal à l'équilibre.
Ce matin pourtant, les places asiatiques ont limité la casse. Pourtant, la nuit a mal commencé. A Tokyo, le Nikkei a glissé sous la barre des 10.000 points pour la première fois depuis cinq ans, tombant de 5,32% en séance. Mais l'indice a retrouvé un peu de sang froid à la clôture, se reprenant de quelques points pour finir le sprint à - 3,03%.
D'autres places boursières asiatiques ont même fait mieux. Taïwan, Séoul ou Singapour terminent en hausse. De même que Sydney.
Mais les dernières nouvelles en provenance de Grande-Bretagne risquent bien de faire encore perdre quelques atomes d'oxygène à la planète finance. Selon la BBC, trois des quatre plus grosses banques du pays - la Royal Bank of Scotland, Barclays et Lloyds TSB - ont pressé le ministre des finances, Alistair Darling, de leur lancer une bouée de sauvetage. Il s'agirait d'un plan de soutien impliquant de leur distribuer 15 milliards de livres sterling chacune. Pour l'instant, cette recapitalisation n'est pas confirmée.
En Islande, le gouvernement a décidé de nationaliser la seconde banque du pays, la Landsbanki. Il l'avait déjà fait la semaine dernière avec la troisième. Et la Russie a accordé un prêt de 4 milliards d'euros à la banque centrale islandaise.
Pendant que la finance mondiale est en pleine ébullition, les Etats tentent de convaincre les citoyens de garder la tête froide. Les ministres des finances de l'Union européenne, réunis à Luxembourg, tentent de fixer un cap commun, à défaut de pouvoir imposer les mêmes réglages de voiles pour tout le monde.
_ L'entente pourrait passer par un relèvement du plafond de garantie minimum pour les dépôts bancaires des particuliers. Le ministre irlandais des finances, dont le pays a été le premier à garantir les dépôts sans limite, a laissé entendre après la réunion à huis-clos de cette nuit que ce plafond minimum pourrait passer de 20.000 euros actuellement, à 100.000 euros dans l'ensemble des 27 pays de l'Union. Ce qui obligerait par exemple la France à relever le sien, actuellement fixé à 70.000 euros, mais n'obligerait pas les pays qui ont choisi la garantie illimitée (Allemagne, Irlande,Dannemark, Grèce et Autriche) à revenir en arrière.
Grégoire Lecalot, avec agences
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