Les bourses européennes et Wall street rechutaient mardi en raison de regain d'inquiétude sur la reprise économique

Les bourses asiatiques ont elles aussi dévissées dans la matinée. Shanghaï avait chuté de 4,72% Hong-Kong de 1,27% et Tokyo de 1,27%

La principale nouvelle, à l'origine de cette mauvaise journée, a été les perspectives de croissance de la Chine qui ont été ramenées de 1,7 % à 0,3% par l'institut privé de conjoncture Conference Board.

A la clôture, Paris a abandonné 4,01%, Milan 4,44%, Francfort 3,33% et Londres 3,10% et le Dow Jones de 2,65 % (-3,85 pour le Nasdaq).

D'autre part, la Banque des Règlements internationaux a averti de risques de "rechute" de l'économie mondiale dans une nouvelle crise, si les gouvernements ne mettent pas rapidement un terme à leurs plans de soutien conjoncturels et politiques monétaires avantageuses.

Le directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, a tenu à rassurer les marchés en affirmant mardi à Washington qu'il tablait toujours sur une poursuite de la reprise mondiale, en excluant le risque d'une rechute de l'économie.

Les marchés sont également nerveux en raison de crainte sur les dettes souveraines et alors que les interrogations sur la solvabilité des banques s'accentuent.

La Banque centrale européenne (BCE) a alloué mardi lors de son opération de refinancement principale 162,9 milliards d'euros aux banques de la zone euro, qui doivent rembourser jeudi un prêt exceptionnel de 442 milliards d'euros accordé il y a un an.

Les marchés attendent désormais de voir si ce remboursement massif ne va pas provoquer un assèchement brutal des liquidités en zone euro.

"Il y a toujours beaucoup de nervosité vis-à-vis du secteur bancaire, ce sont les valeurs qui enregistrent les plus fortes baisses, dans l'attente de la BCE", a commenté à l'AFP Victoria Stive, gérante d'actions chez Meeschaert Gestion Privée.

Du côté des changes, l'euro freinait mardi sa chute face au billet vert, mais peinait toujours à rebondir au-dessus de 1,22 dollar, pénalisé aussi par les craintes chinoises.