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Les bourses européennes dévissent après l'Asie et Wall street

La bourses européennes ont ouvert ce matin en très fort recul. Elles suivent le mouvement entamé hier à Wall street et amplifié cette nuit en Asie. Un effondrement qui tombe en pleine réunion des ministres des finances du G7 à Washington.
Article rédigé par franceinfo
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Les marchés mondiaux continuent à jouer aux montagnes russes. Mais les oscillations ont de plus en plus d'ampleur.

Ce matin à l'ouverture, les bourses européennes craignaient la claque. Et la correction est en effet magistrale. Paris perd 6,46%, à 3.220. Et les premiers échanges aggravent la tendance, avec une chute de 9%. A Londres, le Footsie coule et perd plus de 10%. Même naufrage pour la Dax à Francfort qui s'écroule aussi de plus de 10%.
_ La bourse de Vienne a dû suspendre ses cotations car plusieurs valeurs perdaient plus de 10%. Quand aux deux bourses de Moscou, elles ont décidé de rester fermées aujourd'hui.

Du côté des indices paneuropéens, l'EuroStoxx 50 abandonne 8,56% et l'EuroFirst 300, 7,27%.

Cette nuit, le plongeon de Tokyo est à la mesure de son joli rebond d'hier. En séance, la principale place asiatique chutait de 10,44%. Et il faut remonter de plus en plus loin pour trouver les précédents records. Cette fois, c'est la plus forte chute depuis 21 ans. En clôture, l'indice Nikkei se reprend légèrement, terminant à 9,62% à à 8.276 points.
A sa décharge, Tokyo ne fait que suivre le déplorable exemple de sa consoeur de New-York, puisqu'hier, Wall street a clôturé à moins 7,33%, après les rumeurs sur la santé de General Motors et des banques américaines.
Et les conséquences sur “l'économie réelle” commencent à se faire sentir. Une première compagnie d'assurance s'est déclarée en faillite au Japon, Yamato Life Insurance.

Du coup, le tour d'Asie ce matin n'a rien de joyeux. Inutile de chercher une consolation du côté de Hong Kong (-7,48%), ni de Shanghai, qui limite les pertes à - 3,81%. Séoul perd 7,34%, Sydney, 7,54%, Singapour, 6,71%, Bangkok, 7,19% et la Nouvelle-Zélande, 4,80%, et Bombay, 7,9%.

Les US sur le banc des accusés

Ce nouvel effondrement des marchés renforce la pression sur la réunion des ministres de l'Economie et des Finances et des gouverneurs des banques centrales des pays les plus industrialisés (G7) à Washington.

Ils devraient “discuter des démarches entreprises par chacun pour faire face à cette crise et des moyens de renforcer nos efforts collectifs”, a déclaré le secrétaire américain au Trésor Henry Paulson.
Les Etats-Unis pourraient se retrouver en position d'accusés face aux autres membres du club (Allemagne, Canada, France, Grande-Bretagne, Italie et Japon). Le président américain George W. Bush fera une déclaration pour “assurer aux Américains qu'ils peuvent avoir confiance” car “les responsables économiques agissent énergiquement de toutes les manières possibles pour stabiliser notre système financier”, a déclaré sa porte-parole, pleine de foi.

Fébriles, les marchés boursiers européens s'étaient enfoncés jeudi dans le rouge après un rebond initial, malmenés par les inquiétudes persistantes sur l'avenir du secteur bancaire. L'électrochoc des baisses de taux concertées de six grandes banques centrales occidentales annoncées mercredi n'aura finalement pas réussi à endiguer la spirale baissière.

Grégoire Lecalot, avec agences

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