Les associations humanitaires craignent les restrictions budgétaires
Une cinquantaine d'associations humanitaires, dont les Paralysés de France (APF), ont lancé un appel aux candidats à la présidentielle pour que les politiques de restrictions budgétaires ne pèsent pas sur la lutte contre l'exclusion .
Ces associations ont appelé jeudi les candidats à la présidentielle à ne pas sacrifier la lutte contre l'exclusion ou l'aide aux personnes fragiles au comblement des déficits publics.
"Nous souhaitons attirer l'attention des candidats (...) et de toute la classe politique sur les impératifs de la solidarité", a déclaré lors d'une conférence de presse le président de l'Union nationale interfédérale des oeuvres et organismes privés sanitaires et sociaux (Uniopss) Dominique Balmary. "Il faut combiner le désendettement, la croissance et la cohésion sociale, qui sont étroitement liés", a-t-il plaidé.
"Les conséquences sociales et humaines de la crise économique, ajoutées à celles de la crise de l'endettement public, préoccupent au plus haut point les associations chargées de la mise en oeuvre des principes de la solidarité qui constatent sur le terrain la montée des périls humains et sociaux", écrivent-elles dans cet appel.
Les intervenants ont au contraire appelé à "investir dans la solidarité", notamment dans l'accessibilité aux personnes handicapées (APF) ou dans les "mesures préventives et éducatives" pour la jeunesse (Cnape). "Les politiques de solidarité ne doivent pas être reléguées au second plan", derrière
les "impératifs économiques", a renchéri Arlette Burgard, de la CNAPE (protection de l'enfance). "Les prises en charge tardives ont un coût bien plus élevé que la prévention", a relevé Mme Burgard.
Pascal Champvert, président de l'AD-PA (directeurs d'établissements et services au personnes âgées) a aussi souligné l'importance économique de ce secteur. Le secteur personnes âgées permet de "créer des dizaines de milliers d'emplois", a-t-il affirmé.
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