Les aides promises aux pêcheurs dans le collimateur de Bruxelles
Au cœur du désaccord entre Paris et Bruxelles : le système d'amortissement de l'impact de la hausse des prix du carburant promis aux pêcheurs et qui doit être mis en place avant la fin de l’année. Objectif : compenser le surcoût au-delà de 30 centimes d'euros le litre en moyenne annuelle, contre 52 aujourd'hui.
Le commissaire européen à la Pêche et aux Affaires maritimes, Joe Borg, s'était déjà montré sceptique en début de semaine, estimant qu'il aurait été préférable d'aider financièrement les pêcheurs à se restructurer pour s'adapter au nouveau contexte économique. Hier, sa porte-parole, Mireille Thom, s'est montrée plus inquiète et plus précise.
Mireille Thom a en revanche ajouté que le premier mécanisme annoncé par Nicolas Sarkozy, qui aurait permis de répercuter la hausse du prix du gazole sur les prix du poisson, aurait été compatible avec les règles de concurrence.
Des discussions devraient donc avoir lieu entre les autorités françaises
et la Commission européenne pour trouver un terrain d'entente.
Toute aide d'Etat doit être notifiée à la Commission, qui peut les autoriser ou les interdire. Si les aides sont versées malgré le veto européen ou sans l'en informer, elles doivent ensuite être remboursées par les bénéficiaires.
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